Le régulateur britannique des marchés (la FCA) a publié mercredi des propositions visant à encadrer les émetteurs de «stablecoins», des devises numériques adossées à des monnaies traditionnelles, dans le cadre d’un plan du Royaume-Uni pour réguler le secteur.
Les stablecoins (considérés comme plus stables que d’autres cryptomonnaies comme le bitcoin, ndlr) «peuvent optimiser l’efficacité des paiements», en particulier pour ce qui est «des transactions transfrontalières», reconnaît la FCA dans un communiqué.
Le gendarme financier britannique propose en outre de contraindre les firmes fournissant des services de garde de cryptomonnaies pour le compte de clients, un peu à la manière d’une banque, à en assurer la sécurité et à y garantir un accès facile à tout moment.
«A l’heure actuelle, les cryptomonnaies sont largement non réglementées au Royaume-Uni», rappelle David Geale, en charge des paiements et de la finance numérique à la FCA, dans une déclaration jointe au communiqué.
Le régulateur, qui lance deux consultations sur le sujet, propose notamment de préserver la valeur de ces jetons dits «stables» en contraignant les émetteurs à garantir leur rachat et à «détenir systématiquement des actifs de garantie d’un montant équivalent à la valeur des stablecoins émis».
Les actifs auxquels sont adossés les «stablecoins» devraient en outre être «confiés à un tiers indépendant» de l’émetteur, et il s’agirait essentiellement de «certaines classes d’actifs», comme des dépôts immédiatement accessibles ou des «titres de dette publique à échéance d’un an ou moins».
L’annonce de la FCA fait suite à celle fin avril d’un projet de réglementation plus large des activités liées aux cryptoactifs au Royaume-Uni, qui vise à instaurer un nouveau régime courant 2026.
Si le règlement Mica sur les cryptoactifs entré en application fin 2024 dans l’Union européenne fait figure d’exemple en la matière, le régime britannique pourrait aussi s’inspirer des Etats-Unis, où Donald Trump déroule le tapis rouge au secteur. Londres a récemment signalé discuter avec Washington de ces questions.