L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a indiqué mercredi reconnaître comme «standard minimal» l’autorégulation adaptée du secteur bancaire sur les financements hypothécaires.

Ces adaptations, élaborées par l’Association suisse des banquiers et qui entreront en vigueur début 2025, ont été rendues nécessaires par l’introduction du dispositif finalisé de Bâle III en Suisse. Elles concernent notamment les exigences minimales en matière de fonds propres et d’amortissement ainsi que les exigences qualitatives dans la directive concernant les gages immobiliers, a détaillé le gendarme des marchés financiers dans un communiqué.

Ce dernier voit «une correction sur les marchés immobilier et hypothécaire comme un des principaux risques menaçant le marché financier» helvétique, avec «un potentiel de perte particulièrement important pour les établissements dans le domaine du financement d’immeubles de rendement», soit destinés à la location.

La Finma a également constaté une augmentation de la proportion d’hypothèques de type Saron (crédit à taux variable). Elle avertit par ailleurs que «les banques ont tendance à surestimer la capacité d’emprunt» et qu’elles appliquent «plus fréquemment un taux hypothécaire théorique trop bas ou une limite de capacité financière trop élevée». Un certain nombre d’établissements octroient par ailleurs une proportion trop élevée de crédits qui dérogent à leurs propres critères d’octroi de prêts, a signalé le régulateur.