Chambres de compensation de la City: l’UE offre un répit de 3 ans aux banques

AWP

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«Cette décision garantira à court terme la stabilité financière de l’Union européenne», estime la Commission européenne.

La Commission européenne a annoncé mardi qu’elle autorisait pour trois années supplémentaires les marchés financiers européens à utiliser les chambres de compensation londoniennes, malgré le Brexit, afin d’éviter tout risque d’instabilité financière.

Les banques et autres institutions financières de l’UE pourront faire appel aux chambres de compensation de la City -- dont le rôle est d’assurer la sécurité des opérations entre vendeurs et acheteurs -- jusqu’au 30 juin 2025, a annoncé l’exécutif européen dans un communiqué.

«Cette décision garantira à court terme la stabilité financière de l’Union européenne», a affirmé la Commission.

L’autorisation avait initialement été accordée pour 18 mois à compter de la date officielle du Brexit, le 1er janvier 2021. Elle devait donc expirer fin juin 2022.

La commissaire aux Services financiers, Mairead McGuinness, a cependant souligné qu’elle souhaitait parallèlement réduire la dépendance de l’UE envers le Royaume-Uni dans ce domaine. A cet effet, elle a ouvert mardi une consultation avec les parties prenantes de ce marché.

«La Commission prévoit de proposer des mesures pour réduire notre dépendance excessive envers des chambres de compensation de pays tiers ainsi que d’améliorer l’attractivité et la supervision des chambres de compensation basées en Europe», a déclaré Mme McGuinness, citée dans le communiqué.

La responsable espère aboutir à des propositions au deuxième semestre 2022.

«L’objectif est de construire des capacités domestiques pour faire de l’UE un centre de compensation plus compétitif et plus économique», a précisé l’exécutif européen.

La responsable des politiques de l’organisation City of London, Catherine McGuinness, qui défend les intérêts du quartier des affaires londonien et par extension du puissant secteur britannique de la finance, s’est félicitée de la prolongation de trois ans, saluant «une mesure pragmatique».

«Etant donné que 90% des produits dérivés libellés en euros sont traités au Royaume-Uni, cette mesure assurera la stabilité des chambres de compensation britanniques et de leurs clients à moyen terme, a-t-elle déclaré. Quelles que soient les aspirations à long terme de l’UE, il n’est dans l’intérêt de personne d’imposer des changements à court terme».

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