La Commission européenne estime que le secteur financier est bien mieux armé pour affronter cette crise qu’il y a dix ans.
Bruxelles a incité mardi les banques européennes à continuer à prêter aux ménages et aux entreprises, fragilisés par la crise économique découlant de la pandémie de coronavirus.
Bien que nombre d’établissements financiers annoncent des résultats trimestriels catastrophiques, telle l’espagnole Santander mardi, dont le bénéfice net a chuté de 82%, la Commission européenne estime que ce secteur est bien mieux armé pour affronter cette crise qu’il y a dix ans.
«Nous avons su tirer les enseignements de la crise précédente où le secteur financier était une partie du problème. A l’heure actuelle le secteur financier fait partie de la solution», a estimé l’un des vice-présidents exécutifs de la Commission Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
«Le secteur financier et spécifiquement le secteur bancaire dispose de capitaux et de coussins de sécurité beaucoup plus importants que lors de la crise précédente (commencée en 2008, ndlr)», a-t-il ajouté.
«Le secteur aborde cette crise de manière plus appropriée, ce qu’il faut, c’est garder le flux de financement à destination des ménages et des compagnies de l’UE de manière à préserver la capacité de production de l’économie européenne», a-t-il poursuivi.
Emboitant le pas à l’Autorité bancaire européenne et la Banque centrale européenne (BCE), la Commission européenne a encouragé les établissements bancaires à faire un usage souple des règles de prudence sur les crédits, notamment pour éviter que les emprunteurs temporairement fragilisés par la crise du coronavirus ne soient automatiquement considérés comme défaillants.
Il y a un mois, le Comité de Bâle, l’organisme chargé de définir les règles bancaires internationales, avait reporté d’un an l’entrée en vigueur de nouvelles exigences de capital, initialement prévue pour 2022, en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus.