Suivi d'UBS par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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Ces résultats sont nettement supérieurs à des attentes rabaissées depuis le début de l’année et d’une qualité moyenne, mais ils suffisent à rassurer.

UBS a publié pour le T1 un résultat net de 1’569 millions de dollars, en baisse de 24% sur un an mais 26% supérieur aux attentes. Le ROP retraité de 1’585 millions de dollars ressort en baisse de 21% sur un an mais dépasse les attentes de 15%. Les revenus se sont affichés 3% supérieurs aux attentes à 7,24 milliards de dollars et les coûts 2% inférieurs, à 5,65 milliards de dollars. Ces résultats sont nettement supérieurs à des attentes rabaissées depuis le début de l’année et d’une qualité moyenne, mais ils suffisent à rassurer.

Dans la banque d’affaires, le ROP retraité ressort en baisse de 65% sur un excellent T1’18 mais 25% supérieurs aux attentes. Les revenus du négoce affichent 454 millions de dollars (+9% sur un an) en obligataire contre 320 millions attendus, et 883 millions (-22%) dans les actions contre 825 millions attendus.

En WM, le ROP retraité ressort 2% inférieur au consensus à 873 millions de dollars. La marge brute, à 68pb (-3pb séquentielle-ment), ressort 2pb inférieure aux attentes, mais la marge nette à 15pb regagne 1pb. La division enregistre pour 22 milliards de dollars d’apports nets, dans le haut de la fourchette d’objectif de +2 à +4% annualisé. La masse sous gestion a augmenté de 1% sur un an et de 8% sur le trimestre, à 2432 milliards de dollars, signalant un T2 qui débute en net rebond séquentiel.

La banque commerciale en Suisse est ressortie conforme aux attentes, avec un ROP de 391 millions de dollars et l’Asset management s’affiche légèrement inférieur au consensus, avec un ROP à 109 millions contre 119 millions attendus.

Le CET1 (Bâle III) se renforce de 10pb séquentiellement, à 13,0% contre 12,9% attendus. Le point rassurant de cette publication est certainement la confirmation de la recon-duction du rachat d’actions de 1 milliard de francs en 2019, ce dont le marché avait commencé à douter suite à l’annonce de la condamnation d’UBS en France.

Sinon, les perspectives sont positives. Le management indique un T1 qui a très bien fini en termes d’activité, après un départ laborieux et un T2 qui commence plutôt bien. Nous rappelons que l’effet de base était compliqué au T1, après un T1’18 très fort. La base de comparaison deviendra de plus en plus favorable, étant donné la dété-rioration de l’environnement qui avait affecté l’exercice précédent.

Le titre se traite à une prime de 7% sur le secteur sur base PE 2019e, à 10,6x, et une prime de 7% sur base fonds propres 2019e, à 0,88x, pour un ROE de 8,3%, en ligne avec le secteur. Le rendement du dividende à 5,8% est 19% supérieur au secteur. Ce sont des multiples historiquement bas étant donné la rentabilité du groupe et la confirmation d’un retour à l’actionnaire supérieur au secteur.

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