UBS recommande une position neutre sur les actifs britanniques

AWP

1 minute de lecture

«La réaction de la livre britannique après le vote de la veille indique que le marché n’entrevoit actuellement pas de risque élevé pour une issue négative», indiquent les analystes d’UBS.

Les analystes d’UBS ont recommandé d’adopter une position neutre sur les actifs britanniques, au lendemain du rejet massif par les députés britanniques de l’accord de Brexit négocié entre Bruxelles et la Première ministre Theresa May. Cette dernière doit faire face mercredi soir à une motion de censure.

«Nous recommandons actuellement de se positionner de manière neutre face aux investissements britanniques et à la livre», ont précisé les spécialistes de la banque aux trois clés dans une note.

«La réaction de la livre britannique après le vote de la veille indique que le marché n’entrevoit actuellement pas de risque élevé pour une issue négative», ont-ils ajouté, précisant toutefois que l’incertitude et la volatilité restaient élevées sur les marchés britanniques.

UBS estime par ailleurs peu probable que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne le 29 mars sans accord, le parlement britannique «ayant démontré sa volonté d’éviter une telle issue». Mais d’autres options, comme un second référendum ou des élections générales, nécessiteront de repousser la date de sortie du pays de l’UE.

Mercredi après-midi, la livre britannique hésitait face au dollar et progressait face à l’euro. Face à la devise helvétique, la monnaie britannique s’échangeait à 1,2753 franc pour une livre dans l’après-midi, contre 1,2700 GBP/CHF à 6h00.

La motion, déposée par le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, et qui sera votée autour de 19H00 GMT, a peu de chance d’aboutir, étant donné le rapport de force à la Chambre des communes. Le Parti conservateur de Mme May et son allié, le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP, qui disposent ensemble de la majorité absolue, n’ont aucune envie d’ouvrir la voie à une arrivée au pouvoir du Labour.

Il s’agit néanmoins d’un énième désaveu pour Mme May, après le rejet par une écrasante majorité de l’accord de retrait qu’elle a négocié avec Bruxelles, qui ne satisfait ni les tenants du Brexit ni les europhiles: le texte, défendu par le gouvernement, a été écarté par 432 contre 202, du jamais vu dans l’histoire parlementaire britannique. Pire, 118 députés conservateurs ont voté contre le texte.

A lire aussi...