Les ETF mondiaux ont été également plébiscités avec des souscriptions de 68,2 milliards d'euros. Les flux sur le marché européen ont presque égalé ceux observés aux États-Unis, avec une collecte de 30,3 milliards d'euros pour cette région. Les souscriptions sur le marché asiatique ont représenté un peu plus du tiers de ces montants à 11 milliards d'euros.

Si les montants échangés ont atteint des niveaux proches de part et d'autre de l'Atlantique, les investisseurs américains ont souscrit 32 milliards d'euros d’actions, contre 23 milliards d'euros en Europe. En Europe, les souscriptions d’obligations ont enregistré une collecte nette de 2,8 milliards d'euros, tandis que les obligations américaines ont subi une décollecte de 5,7 milliards d'euros.

Actions

La collecte des ETF enregistrés en Europe a atteint un nouveau record, tout comme celle des ETF actions à 23 milliards d'euros.

Les indices mondiaux ont constitué la majorité de ces allocations atteignant 10,5 milliards d'euros. Les stratégies américaines et nord-américaines ont également vu leur souscription augmenter de 5,2 milliards d'euros tandis que l'Europe a réalisé une collecte de 4 milliards d'euros.

Les ETF sectoriels et thématiques ont connu un mois exceptionnellement dynamique avec une collecte de 5,4 milliards d'euros dont 2,6 milliards d'euros en provenance des financières. Cela reflète la solide performance du secteur alors que l’impact de la pandémie commence à s’estomper dans les bilans des entreprises et que les actions du secteur financier devraient profiter de la reprise et de rendements plus élevés. La thématique Smart beta a enregistré 3,6 milliards d'euros de souscriptions, principalement portée par une collecte de 2,2 milliards d'euros sur la gestion «Value». Les investisseurs voient d’un autre œil cette stratégie par rapport à ce qui avait été observé au second semestre de l’an dernier.

Les stratégies ESG ont été à nouveau très demandées, enregistrant une collecte de 4,9 milliards d'euros. Les stratégies américaines et nord-américaines ont récolté 2 milliards d'euros – soit 38% des allocations totales de la région. Les stratégies ESG Monde ont collecté à hauteur de 915 millions d'euros, soit environ 9% du total des souscriptions de cette thématique. Ces stratégies ESG ont ainsi moins collecté sur ces deux thématiques que l’an dernier. En 2021, les collectes des stratégies ESG nord-américaines et mondiales avaient respectivement progressé de 59% et 37%. Cela pourrait traduire une aversion pour le risque moins forte des investisseurs en janvier, remplaçant les sorties de indices traditionnels par les stratégies ESG.

Obligations

Les investisseurs européens ont privilégié la dette souveraine par rapport à la dette d’entreprises avec des collectes respectives de 1,2 milliards d'euros et 883 millions d'euros. En matière de dette souveraine, les investisseurs ont plébiscité la dette chinoise (1,1 milliards d'euros de souscriptions nettes) alors qu’ils ont réduit de 691 millions d'euros leur exposition aux obligations globales des marchés émergents.

Les souscriptions en stratégies liées à la sensibilité des prix ont été plus faibles qu’au cours des mois précédents. Seules les stratégies corrélées à l’inflation mondiale ont récolté 257 millions d'euros. En revanche, les stratégies liées à l’inflation américaine ont décollecté à hauteur de 657 millions d'euros. Cela peut sembler contre-intuitif étant donné le niveau d’incertitude actuel autour du pic de l’inflation.

Les souscriptions en dette d’entreprises ont progressé de 883 millions d'euros, avec des investisseurs allouant 790 millions d'euros à la dette d’entreprise américaine et 517 millions d'euros aux entreprises des marchés émergents. Les investisseurs ont délaissé la dette «High Yield» avec une décollecte de 302 millions d'euros pour le «High Yield» en zone euro et 253 millions d'euros pour le «High Yield» Monde.

Les investisseurs ont alloué 1,4 milliards d'euros au stratégies obligataires ESG avec des souscriptions respectives en obligations d’entreprises émergentes et obligations d’entreprises globales de 437 millions d'euros et 320 millions d'euros. Les souscriptions totales à destination des entreprises des marchés émergents se sont élevées à 517 millions d'euros alors que la collecte nette en dette d’entreprises globale n’est ressortie qu’à 293 millions d'euros, reflétant une rotation stratégique de la part des investisseurs.