Un alignement des planètes, au sens propre uniquement

CPR AM

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Le phénomène astronomique du 24 juin prochain est loin de trouver un écho sur Terre dans le système macro-économique et financier.

Le dimanche 17 avril dernier, un phénomène exceptionnel se déroulait dans le ciel: Mars, Jupiter, Saturne et Vénus étaient parfaitement alignées. Le 24 juin, Neptune et Uranus les rejoindront; toutes les planètes du système solaire seront alors alignées sous nos yeux!

Sur Terre, les planètes sont loin d’être alignées à différents niveaux. Les marchés actions sont en très net repli en avril, le MSCI World cédant 3,25% en raison notamment de la forte baisse du S&P 500 qui termine le mois à -8,52%, malgré les résultats plus que satisfaisants des entreprises américaines sur le premier trimestre. Aux Etats-Unis toujours, le pays connait son plus haut niveau d’inflation sur 1 an depuis décembre 1981: 8,5%. Le 4 mai, la Fed a annoncé d’ailleurs la première hausse des taux d’intérêt de 0,5%. Sur ce terrain, la BCE est plutôt attentiste en raison du contexte géopolitique qui risque de peser sur la croissance économique de la zone. Autre région, autres problématiques. En Asie, la Chine s’enferme dans sa politique de gestion du COVID-19 et en plus de sa population, l’activité économique en paie le prix fort. Le Japon, quant à lui, connait une chute spectaculaire de sa devise, le Yen atteignant son plus bas historique depuis 20 ans. Les taux longs ne sont pas en reste avec des hausses spectaculaires. Dans ce contexte plus qu’incertain où chaque marché subit sa gravitation et ses forces d’inertie, la diversification est de mise pour capter les bonnes sources de performance et amortir les risques.

Trois scénarios cohabitent sur le mois: le premier centré sur l’inflation (30%), le second sur l’apaisement des tensions (40%) et le troisième sur les craintes de récession (30%). Avec une escalade du conflit en Ukraine, notre scénario 1 est porté par l’inflation élevée, tirée par les matières premières, pénuries et salaires; la hausse des taux sur la partie courte est violente, les marchés actions en forte baisse et la volatilité élevée. Dans le scénario 2, l’inflation reste élevée mais n’accélère plus, les banques centrales confirment leur politique de normalisation et la désescalade géopolitique permet un rebond des marchés actions. Enfin, le scénario 3 fait craindre une récession si le conflit ukrainien s’installe dans la durée et impacte durablement les matières premières, énergie et matières premières agricoles en tête. Le choc inflationniste pèserait sur les perspectives de croissance: les taux et actions seraient en baisse.

 

Achevé de rédiger le 05/05/2022

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