UBS/CS: la Suisse peut être fière d’avoir trouvé une issue locale

AWP

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Lors du Point Zero Forum à Zurich, le CEO Sergio Ermotti n’a pas caché sa satisfaction face au soutien affiché hier par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

La Suisse peut s’enorgueillir de ne pas avoir eu à faire appel à une banque étrangère dans le cadre du sauvetage de Credit Suisse, a déclaré le directeur général (CEO) d’UBS Sergio Ermotti mardi à Zurich en préambule de la deuxième journée du «Point Zero Forum».

En référence aux propos tenus la veille par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, qui avait loué la rapidité de la réponse trouvée par la Suisse pour «honorer ses responsabilités au-delà de ses frontière», le Tessinois n’a pas caché sa satisfaction face au soutien affiché par un membre du gouvernement. «Ces derniers temps, j’observe régulièrement des opinions et des déclarations, en Suisse particulièrement, qui disent presque le contraire.»

La Suisse peut selon lui être fière de ne pas avoir recouru à une banque étrangère, mais aussi d’avoir évité d’activer le plan de liquidation prévu par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), car «le pays et UBS étaient suffisamment robustes et crédibles, non seulement en Suisse mais aussi sur le plan international, pour faire partie de la solution».

L’intégration de Credit Suisse, dont l’absorption a été finalisée le 12 juin, se passe «très bien, nous avons réalisé en à peine trois mois ce qui en requiert normalement 9 à 12», a poursuivi le dirigeant. Il a également mis en exergue les avancées réalisées dans la définition des responsabilités au sein de la banque fusionnée, assurant que le troisième niveau devrait être annoncée «dans les 20 prochains jours».

Sergio Ermotti s’est également dit «très heureux que nous soyons parvenus à stabiliser la situation à Credit Suisse», soulignant le soutien apporté par les clients par rapport à la transaction. Revenant sur les doutes qui entourent le redimensionnement des effectifs, le patron d’UBS a bon espoir de «fournir plus de clarté à ce sujet d’ici la fin de l’été».

Investissements conséquents

Du fait de sa nature compétitive et hautement réglementée, le secteur bancaire a toujours figuré parmi les plus innovants. «UBS investit chaque année 3,5 milliards dans les nouvelles technologies», a souligné son patron, rappelant que l’entreprise a mis de côté 200 millions de dollars destinés à des engagements directs dans des fintech.

Il a cependant insisté sur les limites de l’exercice, expliquant que «l’environnement bancaire se prête très peu à l’expérimentation» et que la préservation de la confiance des marchés ont la priorité absolue et que l’innovation doit être au service de «la solidité et la fiabilité» du secteur.

Pour le dirigeant, le progrès consiste en une suite d’améliorations progressives, dont l’impact ne sera reconnu que sur un «cycle plus long, qui peut durer trois à cinq ans». Dans ce contexte, l’intelligence artificielle (IA) est utilisée afin d’obtenir «une meilleure qualité de service pour nos clients» mais aussi en vue d’offrir une plus grande transparence aux investisseurs, notamment en matière de développement durable.

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