La Fed devrait adopter un biais «hawkish» lors de cette conférence et réitérer le message que les taux vont devoir rester élevés pour une période prolongée pour ramener l’inflation à 2%.
La Reserve Fédérale américaine (Fed) va très probablement laisser ses taux directeurs inchangés lors de sa réunion cette semaine, ce qui est déjà très largement anticipé par les marchés. Cette réunion pourra toutefois amener pas mal de volatilité sur les marchés étant donné les nombreuses incertitudes quant à ses décisions futures.
Voilà ce que nous attendons:
- Des taux directeurs inchangés à 5,25%-5,50%.
- Un message inchangé de la part de Mr Powell; il devrait répéter ce qu’il a déjà dit lors de la conférence de Jackson Hole: «the fight against inflation is far from over», the fed «will keep at it until the job is done» and «restoring price stability will likely require an extended period of elevated interest rates».
- Même si la Fed est et reste «data dependent», nous pensons que Jerome Powell va commencer à préparer le marché à une potentielle hausse des taux supplémentaires avant la fin de l’année en raison d’une croissance économique toujours au-delà de sa croissance potentielle, d’un marché de l’emploi qui ne montre que peu de signes de modération et d’un prix du baril de pétrole en forte hausse depuis le mois de juin.
- La poursuite de la réduction du bilan à un rythme de $95bn par mois.
- Un «dot plot» qui devrait continuer à montrer une hausse de taux supplémentaire à horizon fin d’année, même si les changements de votants rendent les prévisions difficiles. Les «dots» de 2024 et 2025 devraient être inchangés et le «dot» de 2026, qui parait pour la première fois, devrait être en ligne avec le «dot» de long terme. Concernant ce dernier, il ne nous semble d’ailleurs pas impossible qu’il soit revu à la hausse.
- Des prévisions macro-économiques qui devraient évoluer de la façon suivante:
- Une croissance revue significativement à la hausse en 2023, de 1% à 2% mais inchangée en 2024 et 2025. La croissance 2026 devrait être proche de la croissance potentielle à 1,8%. Le taux de chômage 2023 devrait lui aussi être revue légèrement à la baisse de 4,1% à 3,9%.
- Une inflation qui ne devrait pas être revue de manière significative.
En résumé, la Réserve Fédérale devrait adopter un biais «hawkish» lors de cette conférence de presse et réitérer le message que les taux vont devoir rester élevés pour une période prolongée pour ramener l’inflation à 2%. Ce meeting pourrait donc entrainer les taux à la hausse et un aplatissement modéré des courbes.