Russie: une réélection sans grand impact sur les marchés

Federico Garcia Zamora, Standish (BNY Mellon AMNA)

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La victoire de Vladimir Poutine aux présidentielles de dimanche est quasi certaine. Son dernier mandat sera-t-il marqué par des réformes structurelles?

La victoire de Vladimir Poutine aux présidentielles de dimanche est quasi-assurée. Il sera réélu pour un nouveau mandat de six ans courant jusqu'en 2024. Bien qu'inférieure au sommet de 89% atteint en juin 2015, sa cote de popularité est estimée à 80% aux derniers sondages. Alors que 67% de la population interrogée votera pour lui dimanche, il lui sera difficile de susciter beaucoup d'enthousiasme au sein du peuple russe.

Au terme de cette élection, dont l'issue semble acquise, toute la question est de savoir quel sera son choix au poste de premier ministre et s'il mettra l'accent sur des réformes structurelles ou non.

Il semble peu probable que le président russe mette en place
une politique de transformation structurelle de grande envergure.

Cette présidentielle marque donc le début du deuxième mandat consécutif de Vladimir Poutine et de son quatrième mandat, toutes élections confondues. Ce devrait aussi être son dernier mandat de président, même si ses projets futurs sont encore inconnus. Il est toutefois vraisemblable qu'il le mettra à profit pour définir son héritage politique et pour mettre en place un successeur de son choix. Il est également probable qu'il demandera à Medvedev de continuer à jouer le rôle de Premier Ministre.

Et comme Poutine n'a montré aucune volonté d'appliquer ne serait-ce qu'une seule des réformes radicales préconisées par le conseiller Alexeï Koudrine, il parait peu plausible qu'il mette en place une politique de transformation structurelle de grande envergure au cours de ce dernier mandat.

surperformance des obligations d'état

Etant donné que nous nous attendons à une continuité et à une forme de stabilité politique à la suite de ces élections, nous ne prévoyons pas de réaction particulière au scrutin sur les marchés financiers. Nous continuons d'anticiper une surperformance des obligations d'Etat russes en devise locale, dans la mesure où nous estimons que la banque centrale réagira de manière plus accommodante que prévu par le marché. Et nous maintenons notre opinion positive à long terme de la Russie, dont l'économie est en voie d'amélioration.