Quatre décisions pour la stratégie d’investissement

Arthur Jurus, ODDO BHF

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Des valeurs défensives, de qualité, des obligations d'entreprises et celles à haut rendement à court terme sont privilégiées.

Les marchés action ont ralenti au troisième trimestre (-3,4%) et la performance des marchés développés est dorénavant de 11,6% depuis le début d’année. Cette baisse est expliquée par le ralentissement économique et les conditions financières. 

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs a baissé en raison de la hausse du prix de l’énergie, des hausses des taux, de la fin du moratoire sur les dettes de prêts étudiants, des grèves et des possibles fermeture d’administrations fiscales. En Chine, le risque immobilier augmente en raison du fort ralentissement du secteur de la construction. Or, les chinois investissent principalement dans l’immobilier. Un ralentissement de 4,5% pour 2024 est attendu par l’OCDE et le FMI. En Europe, la BCE anticipe une croissance du PIB nulle pour le troisième trimestre et en hausse de seulement 0,1% au quatrième trimestre 2023.

Au sein de notre allocation d’actifs, nous avons ainsi pris quatre décisions:

Premièrement, nous sous-pondérons toujours les actions et privilégions les valeurs défensives comme la santé et évitons les titres hautement cycliques. La faiblesse de la croissance en Europe, la crise immobilière en Chine et la hausse des rendements pourraient se poursuivre.

Secondement, nous misons sur les valeurs de qualité. Nous investissons toujours dans les valeurs technologiques avec des rendements élevés des capitaux propres et une valorisation modérée. Nous misons également sur les fabricants de biens de consommation défensifs avec des flux de trésorerie disponibles stables («free cash flows»). Les valeurs du secteur pharmaceutique, qui ont récemment été mises sous pression, nous semblent également intéressantes, à condition que leur rendement du capital soit élevé et qu’il existe un avantage concurrentiel clairement défini. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, nous évitons les entreprises fortement endettées. Enfin, nous continuons à ne pas investir dans les entreprises des secteurs de l’immobilier et des services aux collectivités, car ces secteurs présentent systématiquement des rendements des capitaux propres trop faibles. 

Troisièmement, le niveau plus élevé des rendements, associé à la perspective de la fin des hausses des taux directeurs, rend les obligations à nouveau attractives. Nous sommes convaincus que les obligations d’entreprises de bonne qualité offrent un profil de rendement favorable pour un risque modéré. 

Quatrièmement, nous estimons que les obligations à haut rendement à court terme sont attractives. Les obligations à haut rendement libellées en euros offrent actuellement des rendements de 6 à 8% (notation BB à B) pour des durées courtes. Dans cette catégorie de risque, une sélection minutieuse est toutefois décisive et nous privilégions les échéances courtes.

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