Poser les bonnes questions

AXA Investment Managers

2 minutes de lecture

Chris Iggo, CIO chez AXA IM Core Investments, analyse le marché des obligations et des actions et répond aux questions pertinentes pour les investisseurs.

Les pronostics de croissance des pays développés sont impressionnantes. En moyenne, elles sont au niveau des années 1980. Par contre, l’augmentation des taux d’intérêts reste limitée. D’un côté, on a des avantages fiscaux et une demande latente et de l’autre, une augmentation des rendements obligataires ainsi que des attentes d’inflation. Chris Iggo, CIO chez AXA IM Core Investments, analyse le marché des obligations et des actions et répond aux questions pertinentes pour les investisseurs.

Deux questions pour les investisseurs d’actions

«Aujourd’hui, les investisseurs ont devant eux des perspectives économiques positives. Mais depuis la crise financière, on ne peut plus partir du fait que les rendements obligataires nominaux suivent pratiquement exactement la croissance du PIB. Aujourd’hui, les rendements obligataires sont nettement inférieurs à la croissance du PIB nominale. Cela a également des conséquences pour les investisseurs d’actions. Aujourd’hui, les investisseurs d’actions doivent faire face à deux problèmes essentiels qui devraient guider leurs décisions d’investir. Le premier problème est une macro-réflexion à laquelle on peut répondre comme suit: Les investisseurs qui attribuent aux effets positifs des mesures fiscales et à la demande latente davantage d’importance pour la croissance économique que les effets potentiellement négatifs causés par des rendements obligataires supérieurs sur le long terme, devraient continuer à investir. Le deuxième problème considère la valeur relative des investissements. Les investisseurs qui planifient un redéploiement des actions en titres à revenu fixe avec une augmentation marginale des rendements obligataires, devraient adapter leur part d’actions. Prenons par exemple le marché des Etats-Unis. L’attractivité d’un taux de rendement sur dividendes futur de 1,5 pour cent et d’une croissance de 3 à 6 pour cent par comparaison à un rendement sans risque de 1,5 pour cent pour les obligations souveraines serait alors évaluée de manière moins positive. Ce principe s’applique également aux autres marchés. Toutefois, je suis aujourd’hui d’avis que le problème de la croissance est plus important que celui des rendements.» 

Favorable à la croissance 

«La croissance des bénéfices d’entreprises présente actuellement un bêta supérieur à la croissance du PIB. Ceci soutient une attente positive concernant les actions étant donné que le facteur bêta exprime dans quelle mesure une valeur reflète les fluctuations du marché global. Une augmentation des bénéfices attendue de 20 à 25 pour cent ne se trouve donc pas en dehors des données fondamentales. Par conséquent, nous pouvons réajuster les pronostics concernant les bénéfices à la hausse. Pour ce qui est des obligations, il faut se demander comment ce scénario inhabituel, avec une croissance nominale élevée à un chiffre, doit être évaluée avec des taux d’intérêts extrêmement bas.» 

Diversification des titres à rémunération fixe 

«Le développement des marges de rendements et d’intérêts de l’année 2020 a rendu difficile le démarrage des titres à rémunération fixe en 2021. Si l’on compare les attentes économiques avec celles d’aujourd’hui, les rendements auraient été supérieurs avant 2008. Actuellement, les rendements globaux sont négatifs. Néanmoins, les obligations continuent à protéger le capital d’une certaine manière. Ceci suppose une bonne diversification au niveau des portefeuilles d’obligations ainsi qu’une commande active du risque des durées d’emprunt. Les acteurs du marché devraient se demander actuellement quelles sont les valeurs patrimoniales qui profitent le plus d’une forte croissance économique nominale, de taux d’intérêts bas durables ainsi que d’une liquidité élevée. Nous le voyons actuellement pour les actions, les obligations d’entreprises et les obligations protégées contre l’inflation.» 

 

Vous trouverez l’évaluation détaillée et actuelle du marché «New Romantics?» de Chris Iggo, en anglais, ici.

A lire aussi...