Les taux directeurs de la Réserve fédérale devraient baisser en 2024. Toutefois, il faudra probablement attendre des preuves claires de maîtrise de l’inflation avant que les baisses ne puissent commencer, vraisemblablement vers le milieu de l’année. Bien qu’un atterrissage en douceur soit encore loin d’être acquis, les baisses de taux associées à une absence de récession offriraient une conjoncture positive pour les actifs à risque au cours de l’année à venir.
L’inflation de référence de l’IPC américain est passée sous la barre des 4%, ce qui ouvre la porte à des baisses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) durant l’année en cours. Bien sûr, le cycle de l’inflation n’est pas encore terminé, mais la Fed a de bonnes chances de ramener cette dernière à son objectif sans déclencher de récession. Ne vous y trompez pas, ce sera tout de même un atterrissage stratégique difficile. Une baisse trop précoce des taux directeurs risquerait de relancer l’inflation. Une baisse trop tardive des taux directeurs risquerait d’entraîner une récession.
Pour réussir cet atterrissage, la Fed aura besoin de plusieurs mois de résultats montrant une trajectoire de l’inflation durablement orientée vers son objectif de 2%. Dès qu’elle disposera de preuves tangibles, probablement dans le courant du deuxième trimestre, la Fed cherchera à agir rapidement. Après tout, si la Fed devait maintenir ses taux directeurs à 5,5%, la baisse de l’inflation entraînerait une hausse du taux directeur réel et, par conséquent, un resserrement de la politique monétaire. Compte tenu de la trajectoire actuelle de l’inflation, la Fed devra réduire ses taux directeurs pour maintenir le même niveau de restriction monétaire en valeur réelle.
Historiquement, la Réserve fédérale n’a généralement assoupli sa politique monétaire qu’après l’apparition des premiers signes de récession. En cette période économique atypique, toujours marquée par les séquelles de la pandémie, des baisses de taux accompagnées d’un ralentissement économique – et non pas d’une récession – sont très probables, ce qui constitue un environnement favorable pour les actifs à risque. Néanmoins, étant donné que les valorisations des actions et du crédit sont tendues, les investisseurs doivent rester prudents dans leur recherche de nouvelles opportunités.