Plus de 90% des investisseurs en actifs réels prennent activement en compte les considérations de durabilité

Communiqué, Aviva Investors

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Pour 17% d’entre eux, il s’agit même d’un facteur essentiel, selon une nouvelle étude menée par Aviva Investors et présentée par Daniel McHugh.

Plus de neuf investisseurs institutionnels mondiaux sur dix (93%) prennent activement en compte les aspects ESG et la durabilité dans leurs décisions d’investissement dans les actifs réels, et 17% d’entre eux considèrent même qu’il s’agit d’un facteur essentiel, selon une nouvelle étude d’Aviva Investors, la société de gestion d’actifs mondiale d’Aviva plc.

Ces résultats figurent dans la cinquième étude annuelle sur les actifs réels conduite par Aviva Investors, qui a recueilli l’avis de 500 investisseurs institutionnels du monde entier, parmi lesquels des fonds de pension, des compagnies d’assurance, des institutions financières mondiales et des institutions officielles, représentant au total plus de 3’500 milliards de dollars d’actifs.

L’étude a également révélé qu’au cours des deux prochaines années, deux tiers (64%) des investisseurs institutionnels prévoient d’augmenter leur part d’allocation aux actifs réels, et 46% d’entre eux comptent le faire à hauteur de jusqu’à dix pour cent. Les affectations les plus importantes sont celles des investisseurs d’Amérique du Nord, où près d’un quart d’entre eux ont des portefeuilles constitués à plus de 20% d’actifs réels, contre 19% des investisseurs européens et 17% des investisseurs de la zone Asie-Pacifique.

Alors que le souci de diversification demeure le principal motif d’investissement dans les actifs réels, selon 57% des personnes interrogées, la capacité de ces stratégies à fournir des revenus liés à l’inflation devient un facteur de plus en plus déterminant dans leur choix d’allocation. L’étude d’Aviva Investors révèle que 53% des personnes interrogées optent pour les actifs réels en raison de leur capacité à fournir un revenu lié à l’inflation, contre seulement 33% il y a trois ans. Alors que la moitié des investisseurs institutionnels ont mis en oeuvre un engagement ‘net zéro’, l’étude a révélé que 28% des personnes interrogées choisissent les actifs réels pour bénéficier de l’impact ESG positif qui en découle, contre seulement 17% il y a trois ans.

Daniel McHugh, directeur de l’investissement, responsable des actifs réels chez Aviva Investors, Investors souligne: «L’inflation a eu un impact considérable sur le paysage économique et l’univers d’investissement en 2022. Il est de plus en plus coûteux de s’en prémunir par le biais des classes d’actifs traditionnelles, tandis que la hausse des taux d’intérêt a miné les rendements. La capacité des actifs réels à fournir des revenus liés à l’inflation a fait prendre conscience aux investisseurs de l’attrait de telles stratégies, au-delà de l’avantage procuré par la diversification. Elles jouent désormais un rôle important dans les portefeuilles globaux, car elles offrent aux investisseurs un large éventail d’options avec différents degrés de risque et de protection contre l’inflation.

«L’étude montre qu’en plus de l’aspect du seul rendement, la demande croissante découle également de la possibilité d’évaluer l’impact positif de ces investissements, par exemple leur contribution à la réalisation des objectifs se rapportant au développement durable.»

L’étude menée par Aviva Investors sur les actifs réels a révélé que 67% des investisseurs institutionnels estiment avoir la responsabilité d’investir de manière durable. Les valeurs d’une entreprise (61%) et sa gestion des risques (59%) sont deux facteurs importants pour les fonds de pension. En dépit de cela, plus des trois quarts (79%) sont favorables à un fonds ou à une stratégie qui privilégie le rendement financier tout en intégrant les considérations ESG. Cette préférence pour une approche s’appuyant sur les considérations de rentabilité vaut pour 90% des investisseurs d’Amérique du Nord, contre 71% des investisseurs européens et 82% des investisseurs asiatiques. Selon 56% des personnes interrogées, les investissements soutenant la transition énergétique devraient garantir les meilleurs rendements financiers, tout en étant les plus susceptibles d’avoir un impact ESG favorable (50%).

La difficulté à trouver des opportunités intéressantes (53%), de même que les frais de transaction et les valorisations (50% pour chacun des deux aspects) sont considérés comme les principaux obstacles à l’augmentation de la part d’allocation aux actifs réels au cours des 12 prochains mois. Les personnes interrogées estiment aussi que l’écoblanchiment est le plus grand risque matériel (52%) menaçant les placements dans les actifs réels durables, avant même les préoccupations concernant les valorisations (44 %). De manière plus générale, l’illiquidité (69%) est le principal sujet de préoccupation en matière d’investissement dans les actifs réels, tandis que les risques de valorisation (57%) sont également une cause majeure de préoccupation, notamment pour les fonds de pension (61%).

Daniel McHugh ajoute: «Alors que les préoccupations concernant les valorisations élevées occupent une place importante dans les réponses de cette année, seuls 22% des investisseurs institutionnels voient dans l’obsolescence liée au climat le risque matériel le plus important. Actuellement, les modèles d’évaluation du capital ne prennent pas suffisamment en compte de nouveaux facteurs tels que celui-ci dans leurs calculs. Pour les investisseurs, il en résulte un risque important. Il faut que cela change. Etant donné que le marché considère désormais les actifs sous le nouvel angle de l’objectif «net zéro», même les actifs traditionnellement de premier ordre pourraient devenir vulnérables. Les investisseurs doivent être attentifs à la rapidité - et à l’ampleur - de l’obsolescence et des répercussions qu’elle pourrait avoir sur les portefeuilles.»

Si l’on se penche sur les différents secteurs des actifs réels, on constate que les actions immobilières ont le plus la cote auprès des investisseurs, avec 30% des affectations. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 31% d’il y a deux ans, mais il devrait se maintenir au même niveau au cours des deux prochaines années. En revanche, les actions d’infrastructure gagnent du terrain. Les investisseurs institutionnels sont les plus enclins à accroître leurs affectations dans ce domaine, passant de 12% il y a deux ans à 13% aujourd’hui et probablement à 14% dans deux ans. L’investissement direct (46%) est la voie privilégiée pour accéder au marché, suivi par les fonds communs multi-actifs (40%) et les fonds communs à classe d’actifs unique (32%).

McHugh précise: «Il est évident que les investisseurs en biens immobiliers apprécient les différentes voies d’accès qui leur sont offertes. L’époque est révolue où au sein des actifs réels, l’on examinait isolément la part d’allocation à chacune des classes d’actifs. Au contraire, les investisseurs recherchent souvent une approche multi-actifs, axée sur les résultats, qui puisse s’aligner sur les valeurs des entreprises concernées. Puisque 81% des investisseurs indiquent que l’historique des performances est le critère le plus important dans leur choix d’un gestionnaire d’actifs réels pour un mandat durable, il est extrêmement important qu’ils choisissent un gestionnaire d’actifs capable aussi bien de faire des appels de valeurs relatives que de comprendre pleinement les défis à relever dans la réalisation des objectifs ESG à long terme.»

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