Perspectives 2022: note de rentrée de La Française AM

Jean-Luc Hivert, La Française Asset Management

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La croissance retrouvée, le contexte d’inflation totalement nouveau et le risque sanitaire toujours présent forment un cocktail plus contrasté pour l’économie que celui de l’année 2021.

La croissance mondiale se poursuit, malgré les perturbations de l’appareil productif et l’oscillation des contraintes liées au risque sanitaire. La tendance instantanée reste positive mais néanmoins difficile à apprécier précisément. Ainsi, le ralentissement chinois, largement dû aux décisions politiques pour lutter contre l’épidémie, contre les inégalités sociales et favoriser une économie plus propre, sera une des inconnues majeures de l’année 2022.

Aux États-Unis et en Europe, les tendances de court terme divergent légèrement. Ainsi, la croissance américaine accélère au quatrième trimestre après un ralentissement au troisième tandis qu’en Europe, les chiffres très robustes du troisième trimestre ne pourront que se modérer légèrement. Néanmoins, bon nombre d’indicateurs constituent une base intéressante pour 2022.

En effet, sauf perturbation sanitaire massive, l’année 2022 se présente avec de solides atouts sur un plan économique. Certes, le ralentissement de l’activité chinoise et leur gestion de la crise de financement du secteur immobilier restent à monitorer. Pour autant, les perturbations sur l’offre devraient s’atténuer progressivement et les États vont continuer de soutenir les acteurs économiques les plus impactés par la pandémie. Du côté du secteur privé, le taux d’épargne des ménages et les profits des entreprises restent élevés. Ces facteurs soutiendront respectivement la consommation finale, malgré les effets d’appauvrissement liés à l’inflation récente, et les investissements dans de nombreux secteurs pour compenser la période récente et répondre aux nouveaux enjeux, notamment climatiques.

Du côté politique, l’enjeu majeur est probablement la version du plan économique du Président Biden qui sera finalement adoptée. Enfin, la question du risque inflationniste va continuer de préoccuper les investisseurs, même si le contexte monétaire a clairement changé et nous continuons de penser que les glissements d’inflation vont rapidement baisser et permettre ainsi aux banques centrales de préserver des conditions financières favorables à l’économie en termes de taux réels et de tenue des marchés financiers.

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