Optimisme et vigilance face à une abondance de risques

BNY Mellon IM

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«Nos prévisions tablent sur une croissance modérée et une récession peu probable», explique Shamik Dhar, économiste en chef, BNY Mellon IM.

Dans ses dernières perspectives économiques et d’investissement, BNY Mellon Investment Management tient compte du démarrage en force des marchés en ce début d’année 2024 pour expliquer quelles allocations tireront leur épingle du jeu dans les prochains mois, alors que le risque de récession s’éloigne et qu’un cycle d’assouplissement monétaire se profile à l'horizon.

L'économiste en chef Shamik Dhar et son équipe du Global Economic and Investment Analysis (GEIA) se montrent ainsi plus optimistes, quoique prudents, quant à la trajectoire économique dans les mois à venir. Cet optimisme se reflète notamment dans l’opinion plus favorable de l’équipe à l'égard des marchés actions.

Les actions font de la résistance

Galvanisées par le recul du risque de récession, la désinflation et le début du cycle d'assouplissement de la politique monétaire des banques centrales, les actions bénéficient d’un contexte plus favorable. Si cet optimisme se porte principalement sur les bourses américaines et japonaises, BNY Mellon IM se montre également plus positif envers les actions européennes (hors Royaume-Uni) en raison des anticipations de révision à la hausse des bénéfices annuels des entreprises et d'une amélioration des multiples au cours des 12 prochains mois.

L'enthousiasme suscité par l'IA soutient également la vision plus optimiste de l'équipe envers les actions. Les recherches du GEIA sur l’impact potentiel de l’IA sur les marchés ont conduit à une estimation à la hausse du potentiel de croissance, en particulier pour les actions américaines. L'équipe note également que, si les marchés ont rapidement pris en compte les avantages de l'IA pour une poignée de grands noms de la tech, celle-ci touche aussi un nombre plus large d’entreprises. Bien sûr, l’euphorie autour de l'IA pourrait s'essouffler, ou les gains de productivité du travail promis pourraient simplement prendre beaucoup plus de temps à se réaliser, mais nous pensons qu'il y a de solides arguments pour que le marché prenne en compte l'impact de l'IA dans l’ensemble des secteurs plus tôt que ne le pensent les sceptiques.

L’obligataire maintient son rôle central

Le recul du risque de récession se traduit par une probabilité plus faible d’assouplissement de la politique monétaire des banques centrales. Bien que les rendements obligataires restent très attrayants, il est probable que le rythme des baisses de taux sera plus graduel, ce qui limite la possibilité d’une forte baisse soudaine. L'équipe du GEIA continue de plaider en faveur d'un allongement progressif de la duration des portefeuilles obligataires afin de s’assurer des rendements attrayants sur plusieurs années et de se protéger contre un ralentissement inattendu de la croissance. Compte tenu du resserrement des spreads, nous continuons de privilégier une exposition à la dette souveraine et au crédit de qualité investment grade. 

Commentant les perspectives d'investissement, Shamik Dhar, économiste en chef, BNY Mellon Investment Management, déclare: «Nos prévisions tablent sur une croissance modérée et une récession peu probable, associées à une désinflation et à un assouplissement de la politique monétaire des banques centrales à court terme. Malgré quelques différences régionales, ce contexte est globalement favorable aux actifs risqués. Nos perspectives pour les actions sont légèrement positives, d'où notre appétit mesuré pour le risque. Mesuré car les risques de baisse, bien que moins probables, sont d’une ampleur relativement importante. L'enthousiasme suscité par l'IA joue lui aussi un rôle dans notre optimisme, tout comme la probabilité croissante d'un atterrissage en douceur. L’obligataire continue quant à lui de jouer un rôle important dans les portefeuilles diversifiés : il offre en effet un rendement correct même si les taux courts baissent, et, avec des rendements plus élevés, l’obligataire retrouve son rôle de couverture. Bien sûr, des risques demeurent, notamment la possibilité d'une escalade des conflits géopolitiques, ou d'un résultat électoral surprise au cours d’un des nombreux scrutins qui se dérouleront dans le monde cette année. »

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