Marchés émergents: défis et opportunités

Harald Lohre, Vera Roersma, Matthias Hanauer, Robeco

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Les stratégies fondamentales et quantitatives peuvent générer de l'alpha sur les marchés émergents.

Les marchés émergents sont actuellement bien positionnés pour bénéficier de la prochaine hausse des actions mondiales, tant du point de vue macroéconomique que du point de vue de la valorisation. L'attrait des marchés émergents est celui d'une histoire de croissance classique. Comparés à leurs homologues des pays développés, les marchés émergents partent de plus bas et peuvent donc connaître une croissance économique plus forte. Cependant, avec leurs populations plus jeunes et à croissance plus rapide, les marchés émergents sont également favorisés par la démographie et contribuent à la vitalité de leurs économies.

Pourtant, investir dans les marchés émergents n'est pas sans poser de problèmes. Historiquement, ces marchés sont plus risqués que les marchés développés, avec une volatilité plus élevée et des pertes plus importantes. En outre, ils sont confrontés à des risques uniques tels que les fluctuations monétaires, les problèmes géopolitiques, l'intervention des gouvernements et les défis réglementaires. Bien que ces risques spécifiques à chaque pays soient largement diversifiables dans un portefeuille global de marchés émergents, certains risques non diversifiables, tels que les risques politiques corrélés ou les risques commerciaux mondiaux, ajoutent au risque d'investir dans les marchés émergents.

Les rendements des stratégies quantitatives et fondamentales ciblant les actions des marchés émergents sont similaires, mais leurs approches en matière de prise de risque diffèrent.

La combinaison de styles améliore le ratio d'information et crée un profil de risque plus équilibré

Par conséquent, de nombreux gestionnaires de portefeuille ont relevé le défi de tirer profit des investissements sur les marchés émergents en adoptant une approche fondamentale ou quantitative pour investir dans les actions des marchés émergents. Les gestionnaires fondamentaux se concentrent sur une analyse approfondie des perspectives financières, économiques et commerciales d'une entreprise, en tenant compte des risques macroéconomiques et politiques dans certains pays émergents.

En revanche, les gestionnaires quantitatifs utilisent des méthodes systématiques pour obtenir des primes de rendement basées sur des caractéristiques spécifiques des entreprises, et utilisent des modèles mathématiques et des algorithmes pour guider les décisions d'investissement et la construction des portefeuilles.

Les rendements des stratégies quantitatives et fondamentales ciblant les actions des marchés émergents sont similaires, mais leurs approches en matière de prise de risque diffèrent. Les fonds quantitatifs présentent généralement des risques actifs plus faibles. Une combinaison judicieuse de ces styles permet non seulement d'améliorer le ratio d’information (RI), mais aussi de créer un profil de risque plus équilibré, ce qui démontre l'avantage stratégique d'une approche diversifiée de l'investissement dans les marchés émergents.

Les investissements fondamentaux et quantitatifs se complètent 

Les stratégies fondamentales et quantitatives ne doivent pas être combinées arbitrairement, mais selon un certain style. Plus précisément, la combinaison doit renforcer un objectif d'investissement donné, tel que surperformer l'indice MSCI EM dans des limites de risque clairement définies, comme le ferait un investissement de base classique.

Dans le même temps, ces combinaisons peuvent également être utilisées pour atteindre de nouveaux objectifs stratégiques, par exemple en complétant le profil de risque d'une proposition d'investissement fondamental trop axée sur la croissance et/ou trop risquée par une stratégie d'investissement en actions défensive. Dans l'ensemble, les investissements fondamentaux et quantitatifs se complètent naturellement.

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