La volatilité du marché devrait se maintenir en 2023 suivant une récession mondiale et une inflation persistante

Communiqué, Aviva Investors

2 minutes de lecture

«Nous nous attendons à ce que les prévisions de bénéfices revues à la baisse pour les trimestres à venir pèsent sur les marchés en raison de la faible récession», déclare l’économiste en chef Michael Grady.

  • Les principales économies devraient connaître des récessions de faible ampleur, mais les probabilités de croissance sont à la baisse et les risques d‘inflation à la hausse.
  • Alors que 2023 se profile à l‘horizon, Aviva Investors préfère être neutre sur les actions et le crédit, sous-pondérer la duration et pour ce qui est des devises, être positif sur le dollar américain.

Aviva Investors, la branche de gestion d‘actifs internationale d‘Aviva plc (‘Aviva‘), s‘attend à une poursuite du ralentissement prononcé de la croissance mondiale en 2023, alors que les économies développées sont en train de passer en phase de récession. Le ralentissement affectera principalement les économies développées, dont bon nombre auront du mal à atteindre la moindre croissance. Le conflit en Ukraine a considérablement aggravé les problèmes d‘offre qui ont suivi la pandémie de COVID, mais les mesures agressives prises par les banques centrales pour endiguer une inflation tenace sont également un facteur déterminant.

Les effets du considérable resserrement monétaire de cette année se feront pleinement sentir l‘année prochaine, voire au-delà, mais nous devons également nous attendre à de nouveaux relèvements des taux d’intérêt d‘ici le printemps. L‘inflation globale a probablement atteint ou est en passe d‘atteindre son point culminant, et devrait baisser l‘année prochaine, aidée en cela par une stabilisation, ou même une baisse des prix de l‘énergie, mais l‘inflation sous-jacente reste trop élevée et risque de se maintenir plus longtemps encore.

Bien que la croissance ait déjà ralenti, le marché du travail n’a guère connu de répit, d‘où un accroissement des pressions salariales et un risque accru d‘effets secondaires susceptibles d’alimenter l‘inflation. La contraction économique permettra de remédier à ce phénomène, mais cela prendra du temps. Les récessions devraient s’avérer relativement légères, car il y a peu de déséquilibres à corriger dans le secteur privé. Il existe toutefois des risques de baisse d’activité.

Le fort resserrement des conditions financières a conduit à une réévaluation marquée des actifs à risque et à des taux réels nettement plus élevés. Cela a entraîné des ajustements douloureux pour toutes les classes d‘actifs, y compris les obligations souveraines, le crédit aux entreprises, les actions et l‘immobilier. L'évolution des corrélations a compliqué les prises de décisions en matière d'investissement, et la volatilité accrue qui en a résulté devrait se poursuivre en 2023.

Michael Grady, responsable de la stratégie d‘investissement et économiste en chef chez Aviva Investors, explique: «Les marchés mondiaux ont chuté à l’unisson en 2022, alors que le monde tentait de s’adapter à des taux réels plus élevés, et cela s’est fait douloureusement sentir tant sur les marchés développés que sur ceux des pays émergents. L‘évolution spectaculaire des corrélations entre actifs s‘est également accompagnée d‘une augmentation notable de la volatilité des marchés d‘actifs, plus particulièrement sur les marchés obligataires, mais aussi sur ceux du change et des actions.»

«Pour ce qui est de l‘avenir, nous préférons être globalement neutres en termes d‘actions. Les marchés boursiers se sont dépréciés tout au long de 2022, reflétant la hausse des taux réels. Nous nous attendons à ce que les prévisions de bénéfices revues à la baisse pour les trimestres à venir pèsent sur les marchés en raison de la faible récession.»

«Nous continuons à favoriser une légère sous-pondération de la duration, les risques d‘inflation à la hausse l‘emportant sur les risques de récession à la baisse. Cependant, le pic des taux directeurs est probablement proche, ce qui exige une approche plus fine de la classe d‘actifs en 2023.»

«Nous adoptons une position neutre sur le crédit, car nous estimons que la récente remontée des spreads rend les obligations à haut rendement moins attrayantes au moment où nous entamons une période de récession. En ce qui concerne les titres de qualité ‘investment grade’, le rendement global des titres à court terme les rend relativement intéressants, mais ils se trouvent concurrencés par les rendements attractifs des liquidités sans risque.»

«Enfin, nous préférons débuter 2023 en étant longs sur le dollar américain, en réaction à l‘affaiblissement du contexte de croissance mondiale et à la robustesse de l‘inflation sous-jacente qui règne aux États-Unis, mais nous sommes d’avis que la hausse du dollar à plus long terme pourrait s‘inverser avec l‘amélioration des perspectives de croissance pour le second semestre 2023.»

 

Les plus récents points de vue d’Aviva Investors peuvent être consultés ici: House View Outlook 2023 et ici: https://www.avivainvestors.com/fr-fr/capabilities/multi-asset-macro/

A lire aussi...