L’économie continue son rétablissement après la crise sanitaire et la hausse du PIB devrait être de 3,5% à Genève et 3,1% en Suisse l’an prochain. Hétérogène et en voie de modération, cette reprise n’en demeure pas moins solide, portée par les entreprises. Le taux de chômage devrait peu baisser pour se stabiliser à environ 4% à Genève et à 2,5% au niveau suisse. Cible de toutes les attentions, l’inflation demeure maîtrisée et transitoire. La banque centrale ne devrait pas créer la rupture, et maintenir sa politique de taux inchangée.   

Les économies suisse et genevoise poursuivent leur reprise, portées par les entreprises. Après un recul au niveau national de 2,9% en 2020, et un rebond de 3,2% en 2021, 2022 sera l’année de la consolidation à 3,1%. Si cette reprise est encore hétérogène, certains secteurs dont l’hôtellerie-restauration souffrant toujours des contraintes sanitaires, elle demeure globalement solide poussée par les investissements productifs dans les grandes tendances (transition énergétique, digitale et démographique) qui sont plus que jamais au cœur des enjeux économiques. In fine, la reprise favorise l’emploi et le taux de chômage se maintiendra à de bas niveaux (2,5% en Suisse et 4,4% à Genève).  

Si l’inflation demeure faible à Genève et en Suisse, les niveaux enregistrés dans la zone euro et aux Etats-Unis sont le reflet d’une situation transitoire. Celle-ci est due à un choc sur l’offre et aux goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement résultant des mesures prises à l’international pour lutter contre la pandémie. Le tassement de cette inflation devrait s’opérer en 2022, freinant la normalisation des taux d’intérêt qui devrait intervenir progressivement d’ici la fin de l’année aux Etats-Unis principalement.   

Dans cette perspective, la BCGE recommande aux entreprises de défendre leur compétitivité en diversifiant les canaux de distribution (physiques et digitaux) ainsi que leurs canaux d’approvisionnement. Une révision du business model devrait permettre une efficience des options financières et la priorisation d’investissements productifs, notamment en matière de performance énergétique. Pour les particuliers, la banque conseille une optimisation de la gestion immobilière en actualisant l’évaluation des biens et en améliorant le bilan carbone de ceux-ci. Une analyse annuelle de la situation patrimoniale demeure le fondement d’une bonne gestion financière.