La hausse des rendements met-elle en péril le private equity?

Jacques Henry & Djaafar Aballeche, Pictet Wealth Management

1 minute de lecture

La vague d'innovation actuelle s'estompe et les conditions de financement se détériorent, ce qui exerce une contrainte à la baisse sur les rendements du capital-risque, similaire à celle sur le Nasdaq.

Les rendements du private equity sont restés globalement stables au premier trimestre de 2022 (selon les dernières données disponibles), tirés quelque peu vers le bas par le capital-risque (venture capital - VC).

Pendant les crises de marché, le private equity a tendance à moins baisser que les actions cotées en bourse.

Compte tenu de la hausse générale des rendements obligataires, nous nous attendons à ce que le taux d'intérêt moyen payé pour financer les buyouts converge vers la moyenne à long terme de 6,3%, légèrement supérieure aux 6% actuels. En d'autres termes, nous ne considérons pas que la hausse actuelle des taux d'intérêt change la donne en matière de performance des rachats d'entreprises.

À la fin juin 2022, la valorisation des opérations de rachat mesurée par EV/EBITDA (Enterprise Value / Earnings before Interest Taxes Depreciation and Amortization – valeur de l'entreprise / bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) pour le private equity mondial s'élevait à 12,7x. L'écart de valorisation potentiel se situe entre 5% et 10%.

Sur la base de l'analyse historique des retraits, nous pensons que le capital-risque a enregistré des rendements de l'ordre de -12% à -15% au deuxième trimestre 2022 et les rachats de l'ordre de -10%.

Notre rendement attendu sur 10 ans pour le private equity mondial s'élève à une moyenne annuelle de 9,2% (en USD), soit une prime de rendement de 3% par rapport à l'indice MSCI AC World.

A lire aussi...