La crise mondiale incite les investisseurs plus jeunes à se tourner davantage vers les «leaders» suisses

Communiqué, Inyova

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Dans le nouvel indice d'impact Inyova, les enjeux sociaux sont en net recul, au détriment de la sécurité énergétique.

  • Le nouvel indice d'impact Inyova basé sur 50’000 points de données est disponible
  • Les enjeux sociaux sont en net recul, au détriment de la sécurité énergétique
  • Top 10 des entreprises: Beyond Meat passe de la 15e à la 8e place
  • L'alimentation à base de végétaux et le refus de l'expérimentation animale figurent parmi les favoris du troisième trimestre

Inyova, plateforme numérique dédiée à l’impact investing, annonce les résultats de son nouvel indice d'impact. Publié trimestriellement, l’indice d’impact présente les thèmes et les entreprises clés auxquels les investisseurs s'intéressent en matière de placement durable.

Voici ce qu’il ressort du nouvel indice d'impact: parmi les 12 thèmes d'empreinte à choix[1], ce sont les «leaders» suisses qui ont le plus progressé chez les jeunes investisseurs âgés de 18 à 30 ans, soit une hausse de 22% par rapport au trimestre précédent. Swiss RE se trouve à la 11e place du classement des entreprises préférées; Stadler Rail et Sensirion, deux entreprises helvétiques, apparaissent également dans le top 20. «Il est intéressant de voir comment les investisseurs, ayant une orientation vers la durabilité, se positionnent durant une crise», explique Julian Kölbel, professeur assistant à l'université de Saint-Gall et membre de l'Impact Expert Committee (IEC). L'IEC[2] se compose de 8 experts indépendants issus de la théorie comme de la pratique dans le domaine de l'impact investing et de la finance durable. Ils analysent de manière critique l'approche d'Inyova en matière d'impact et donnent leurs conseils pour son développement sur la base des dernières recherches et expériences pratiques.

Parmi les entreprises suisses appréciées dans les portefeuilles d'impact, on trouve Zur Rose, V-Zug et Swisscom. «Notre expérience montre que les entreprises qui travaillent activement et de manière innovante sur la transformation et sur de nouveaux modèles commerciaux en faveur de la durabilité resteront attractives sur le marché», explique Sabine Loetscher, experte en Corporate Sustainability et membre de l'IEC.

Les enjeux sociaux ne sont plus au coeur des préoccupations

Dans l'ensemble, ce sont surtout les entreprises du secteur des énergies renouvelables qui figurent dans le top 10, et cette tendance perdure. Avec la guerre en Ukraine, ce thème avait atteint 97% chez les investisseurs de la tranche d'âge 18-30 ans lors du premier trimestre cette année. Toutefois, selon Andreas Rickert, membre du directoire de Phineo et membre de l'IEC, les thèmes sociaux pâtissent de plus en plus de cette orientation. Ainsi, au dernier trimestre, les investisseurs d'impact ont été 10% de moins à choisir des entreprises qui s'occupent d'éducation. Il s'agit, par exemple, des entreprises britanniques Pearson et Learning Technologies Group ou de l'entreprise américaine Grand Canyon Education. Le thème de l'égalité des sexes a également moins retenu l'attention pour quelques 16% issus de la tranche d'âge la plus jeune.

La crise climatique fait son entrée dans le portefeuille

Au-delà des titres du secteur des énergies renouvelables, les jeunes investisseurs misent à nouveau davantage sur l'alimentation végétale. Beyond Meat a fait son retour dans le top 10 pour la première fois après son entrée en bourse. Corbion figure aussi parmi les entreprises favorites des investisseurs d'impact, et contribue à lutter contre la crise climatique grâce à ses ingrédients essentiellement d'origine végétale. Oatly en fait également partie. Au niveau mondial, le marché est estimé à 12 milliards de dollars. Selon les prévisions, il devrait être multiplié par six au cours des cinq prochaines années pour atteindre 74 milliards de dollars.

Enfin, l'exclusion de l'expérimentation animale a également augmenté - et ce de manière particulièrement marquée - avec 13% chez les 18-30 ans. Alors qu'elle était encore à 42% au second trimestre, la proportion a atteint 55% au troisième trimestre. En revanche, l'exclusion du charbon et du gaz a continué à baisser. Au deuxième trimestre, 74% des investisseurs l'excluaient, alors qu'ils n'étaient plus que 69% au troisième trimestre.

 

 

[1] Les investisseurs d'Impact peuvent choisir entre 12 thèmes d'empreinte. Ceux-ci représentent l'impact écologique et social des produits et services des entreprises sur l'environnement. De plus, les investisseurs d'Inyova peuvent compléter leurs investissements avec quatre thèmes d'empreinte, qui représentent 4 piliers d'une pratique commerciale saine. Enfin, 8 critères d'exclusion sont disponibles.
[2] Les personnes suivantes font partie de l'IEC : Andreas von Angerer (Head of Impact chez Inyova Impact Investing), Prof. Dr Timo Busch (Co-fondateur du Research Group for Sustainable Finance à l'Université de Hambourg), Young-Jin Choi (Head of Impact chez Vidia Equity), Kristina Jeromin (Directrice, Green and Sustainable Finance Cluster Germany), Prof. Dr Julian Kölbel (Assistant Professor of Sustainable Finance, University of St. Tillmann Lang (co-fondateur et CEO d'Inyova Impact Investing), Sabine Loetscher (experte Corporate Sustainability, membre du conseil d'administration, anciennement WWF), Prof. Dr Falko Paetzold (professeur assistant Social Finance, EBS Universität für Wirtschaft und Recht, fondateur et directeur général du Center für Sustainable Finance, Université de Zurich), Dr Andreas Rickert (CEO PHINEO, comité directeur de l'initiative fédérale Impact Investing)

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