Dans «l’année du cochon», le gouvernement chinois semble réfréner ses efforts en termes de réformes en faveur d’une stabilisation de la croissance.
La Chine fait face à de nombreux défis. L’impact sur l’environnement devient problématique, l’endettement continue toujours d’augmenter, la classe moyenne grandissante a des exigences toujours plus élevées et la population vieillit rapidement. Le pays risque de devenir vieux avec d’être riche. Afin de ne pas rater la transition vers un pays industrialisé, il est impératif de passer à un nouveau modèle de croissance. Le gouvernement y travaille en appliquant une forme d’économie planifiée. A ce propos, Pékin surveille toujours la croissance, car les frictions doivent être maintenues à un niveau le plus faible possible dans ce processus difficile. Cette fois, en revanche, le gouvernement chinois renonce complètement aux mesures d’infrastructures financées par la dette. Afin d’éviter un ralentissement trop fort de la croissance, il mise à présent sur des mesures ponctuelles de stimulation.
Comparé aux exportateurs de matières premières tels que l’Australie ou le Brésil, la Suisse a tendance à être l’un des gagnants du changement en Chine. Le ralentissement de l’économie chinoise se ressent certes aussi dans l’industrie suisse, par exemple chez les fournisseurs automobiles. Mais plusieurs secteurs devraient bénéficier à long terme de la tendance à vouloir devenir une société de consommation selon le modèle occidental. Aujourd’hui déjà, la Chine est le plus grand importateur de montres suisses. Le secteur du luxe possède un potentiel de croissance supérieur à la moyenne dans l’Empire du milieu sur un horizon de plusieurs années. Mais nul besoin d’aller aussi loin: le chiffre d’affaires du tourisme suisse croît actuellement à un taux à deux chiffres grâce aux touristes chinois qui viennent dépenser leur argent.