L’économie s’est rapidement rétablie – Check conjoncturel de Raiffeisen

Raiffeisen Economic Research

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La pression à l’appréciation sur le franc s’accentue de plus belle tandis que la BNS se laisse tenter par de nouveaux achats de devises, à un rythme toutefois modéré.

Après la fin du deuxième confinement, l’économie suisse, s’est, à l’instar de l’année dernière, de nouveau rapidement rétablie. Le PIB a quasiment retrouvé le niveau d’avant la crise. L’amenuisement de l’effet de rattrapage associé au variant Delta laissent pronostiquer un rythme bien plus modéré pour le deuxième semestre. Nous maintenons donc nos prévisions de croissance assez prudentes à un taux inchangé de 2,8% pour cette année, après -2,5% en 2020. Alors que l’euphorie de la croissance mondiale s’estompe, la pression à l’appréciation sur le franc s’accentue de plus belle tandis que la BNS se laisse tenter par de nouveaux achats de devises, à un rythme toutefois modéré.

Après la dernière forte hausse trimestrielle, le PIB suisse ne se situe plus qu’à 0,5% sous le niveau de fin 2019, avant que la crise du coronavirus ne malmène l’économie. Toutefois, cette reprise rapide doit être considérée comme une moyenne. Les différentes branches ont été touchées de manière très variable et le sont d’ailleurs toujours. 

Le poids lourd qu’est l’industrie pharmaceutique a même tiré un «bénéfice» exceptionnel de la crise sanitaire puisque son activité a nettement progressé au premier semestre. D’autres secteurs industriels ont certes affiché une reprise nettement moins dynamique, mais les capacités sont bien exploitées dans bon nombre d’entreprises. Au deuxième trimestre, les chiffres d’affaires du commerce de détail affichaient des niveaux d’avant la crise, même s’ils étaient «dopés» par des effets de rattrapage après la réouverture des magasins. Dans le négoce de détail, l’expiration de la poussée de rattrapage entraîne entre-temps de nouveau une correction. Par ailleurs, avec l’allégement des restrictions sanitaires, la consommation se tourne de nouveau vers les prestations de services. La plus forte hausse au deuxième trimestre a été enregistrée par l’industrie hôtelière avec une hausse de +49% par rapport à l’année précédente, même si cela n’a de loin pas suffit pour compenser la chute liée aux fermetures de restaurant précédentes, car les chiffres se situent encore tout juste à 58% sous le niveau d’avant la crise.  

A cet égard, le secteur des loisirs présente un tableau plus optimiste. La valeur du PIB non corrigée des grands événements sportifs a en l’occurrence même affiché une hausse plus prononcée qu’avant le début de la crise. Or cela s’explique par les revenus des licences de la Coupe d’Europe de football et des Jeux olympiques d’été qui sont pris en compte dans la catégorie Arts, divertissement & loisirs. Conformément à la représentation dans le graphique, les loisirs, en termes corrigés, affichent également encore un léger potentiel de reprise.

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