Hausse du taux de crédit à la consommation à 11%: vers une baisse des demandes dans les mois à venir

Communiqué, HelloSafe

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Pour M. Aslan, directeur de MultiCredit, «les clients vont être en quête non pas du meilleur taux d'intérêt pour leur crédit, mais du montant maximum qu'ils pourront emprunter auprès des différentes banques.

La nouvelle est tombée lundi 3 avril: le plafond des taux d'intérêt maximum des crédits à la consommation augmentera de 1% à partir du 1er mai 2023 en Suisse, passant de 10 à 11% pour les crédits au comptant et de 12 à 13% pour les crédits par découvert.

Un niveau record jamais atteint depuis 4 ans: stagnant autour de 10% depuis 2019, le taux d'intérêt maximum des crédits à la consommation n'avait pas été modifié malgré les divers évènements géopolitiques, économiques et sanitaires. A contrario, les taux d'intérêt moyens appliqués en réalité par les acteurs du crédit ont nettement augmenté depuis 2020, passant de 6,6% en moyenne en 2020 à un taux prévisionnel de 8,9% pour l'année 2023, soit une hausse de 35% en 3 ans.

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«Il existe plusieurs raisons qui ont motivé cette révision de taux d'intérêt maximum», déclare M. Aslan, directeur de MultiCredit, agence de crédit à la consommation pour particuliers et indépendants basée à Fribourg. «Tout d'abord, l'inflation frappe notre économie depuis plusieurs mois maintenant en plusieurs points essentiels de la vie quotidienne des Suisses: les loyers, les primes d'assurance maladie, l'essence, ou encore l'énergie; mais affecte également la situation des acteurs financiers, qui sont alors contraints de se refinancer sur le marché financier par divers moyens (obligations, prêts via des caisses de pension, etc.) car leur marge de manoeuvre s'en trouve fortement réduite», ajoute-t-il.

Selon M. Aslan, cette hausse de taux maximum permettra aux banques d'améliorer leur santé financière en accordant des crédits moins élevés mais à davantage de clients, et en répartissant ainsi plus équitablement le risque financier. Par ailleurs, le taux de chômage actuellement bas (2%) favorise d'autant plus le refinancement de ces nouveaux crédits. Ceci pour in fine, réguler le niveau de consommation dans le pays et lutter contre l'inflation. Pour M. Aslan, la remontée des taux devrait entraîner une baisse des demandes de crédit à la consommation dans les mois à venir.

«Un changement de perspective va s'opérer: les clients vont donc être en quête non pas du meilleur taux d'intérêt pour leur crédit à la consommation, mais du montant maximum qu'ils pourront emprunter auprès des différentes banques», conclut-il.

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