Geneva Open 2018: plateforme d’affaires

Anna Aznaour

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La Banque Eric Sturdza lance en mai la 4e édition du tournoi ATP Geneva Open. Alliance du tennis et de la finance.

De gauche à droite: Christine Sturdza, Thierry Grin, Eric Sturdza et Sandrine Salerno. © Anna Aznaour

Un tournoi ATP est au tennis ce que la Bourse est à la finance: un marché où la valeur des joueurs est évaluée en fonction de leur cote du moment. Celui de Geneva Open 2018 sera à la hauteur de la Cité de Calvin, puisque David Goffin – celui qui a battu en 2017 Federer et Nadal – est sa tête d’affiche. Eric Sturdza, ex-champion de tennis, nous confie: «C’est un garçon qui a une qualité de jeu remarquable de part sa capacité d’adaptation hors du commun et qui lui vaut, pour l’instant, la 7e place mondiale.»

Coût de l’événement

Évalué à 4 millions d’euros, le budget du tournoi se repartit entre quatre grands axes. Le premier est la location du parc des Eaux-Vives et son emménagement pour la compétition. Le deuxième concerne l’hébergement des joueurs qui se fait dans les meilleurs palaces de la ville. Le troisième fait référence aux gains qui les récompensent – 80'000 euros pour le vainqueur du simple, plus de 24'000 pour ceux du double, etc. – et dont le total s’élève à 556'000 euros. Et finalement, le quatrième axe concerne la rétribution du plein-temps des cinq collaborateurs du tournoi. Pour financer le tout, la compétition 2018 compte déjà 10 sponsors, un par secteur d’activité exclusivement. D’après Javier García Río, le directeur marketing de la manifestation, les places de sponsoring encore disponibles concernent les secteurs des assurances, des télécommunications et des boissons, entre autres.

Intérêt du Sponsoring

Le retour sur investissement est considérable comme le témoigne Christine Sturdza: «Geneva Open a attiré une nouvelle clientèle à la banque Sturdza». C’est également une plateforme rêvée de convivialité pour les professionnels actifs dans la gestion de fortune qui souhaitent offrir des moments inoubliables à leurs clientèles locales ou aux banques dépositaires avec lesquelles ils travaillent, note Thierry Grin, le directeur du tournoi. L’importance des retombés économiques de cet événement – retransmis dans 101 pays et visionner par 253 millions de ménages – est également soulignée par Sandrine Salerno. La conseillère administrative de la ville juge cette manifestation l’une des plus importants parmi les 3'000 organisées annuellement à Genève.

Avant Roland-Garros

Les détracteurs du tournoi parlent de mauvais timing, car celui de cette année est programmé la semaine qui précède Rolland- Garros, et donc ne peut pas vraiment attirer les grands champions qui se préparent au défi français. «Faux», rétorque Marc Rosset. D’après ce tennisman suisse multiprimé, tout est une question de choix personnel pour chaque joueur. Car, si certains préfèrent se reposer, d’autres voient Geneva Open comme l’occasion idéale pour un «échauffement» dans un cadre idyllique, non loin de la France pour le Grand Chelem.  

Tournoi des champions

L’une des particularités de ce tournoi est que ses créateurs sont eux-mêmes des champions de tennis. Les deux premiers, Rainer Schüttler et Ion Tiriac, auparavant propriétaires du tournoi ATP 250 de Düsseldorf, décident en 2015 de le déplacer à Genève. Ils jugent Genève à la hauteur du défi en raison de son emplacement géographique idéal et de la qualité de ses infrastructures. Pour le sponsoring, les organisateurs font appel au banquier Eric Sturdza, lui-même un ex-champion de tennis. Dirigé par le juriste et gestionnaire de fortune Thierry Grin, ex-joueur professionnel de tennis, le tournoi a comme directeur sportif Marc Rosset, le champion olympique suisse. Tout ce beau monde investira les lieux du Geneva Open du 19 au 26 mai prochain.

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