Elections US pas banales – Weekly Investment Focus d’Atlantic

Bruno Jacquier, Atlantic Financial Group

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L'incertitude générée autour des élections présidentielles américaines pénalise certains secteurs comme celui de la santé.

Le 3 novembre 2020, les Américains se rendront aux urnes pour élire le prochain président des États-Unis. Ils décideront également du sort des 435 membres du Congrès à la Chambre des représentants (mandats de deux ans) et renouvelleront 33 des 100 sièges du Sénat (mandat de six ans, un tiers est voté tous les deux ans). S'ils sont élus, le démocrate Joe Biden et sa colistière Kamala Harris mettront en oeuvre un programme radicalement opposé à celui des républicains Donald Trump et Mike Pence, en quête de réélection. Raison pour laquelle les marchés financiers réagissent au gré des sondages et de la probabilité que les uns ou les autres l'emporte. 

Avant toute chose, les investisseurs doivent garder en mémoire que, depuis 1900, seulement deux présidents sont parvenus à être réélu lorsqu'une récession s'est produite au cours des deux dernières années de leur premier mandat: William McKinley en 1900 et Harry Truman en 1948. Le second cas est litigieux dans la mesure où la récession n'a commencé qu'en novembre de l'année électorale, le mois où les Américains se sont rendus aux urnes pour voter. Ils n'avaient donc pas forcément conscience de la crise en cours. Les quatre autres présidents qui se sont présentés pour un second mandat en période de ralentissement économique majeur n'ont pas été réélu: William Taft en 1912, Herber Hoover en 1932, Jimmy Carter en 1980 et George H.W. Bush en 1992. Aujourd'hui, face à la contraction historique de l'activité, Donald Trump tente donc de relever un défi de taille. Heureusement pour lui, malgré la récession et grâce au soutien extraordinaire des politiques budgétaire et monétaire, la bourse américaine vient d'atteindre un nouveau sommet. Cet élément aidera certainement à faire oublier les destructions d'emplois.

Face à lui, Joe Biden, âgé de 78 ans et ancien vice-président de Barack Obama, se présente comme l'anti-Trump. Il a pour l'heure la faveur des sondages au plan national, mais le résultat de l’élection est encore incertain. Il dépendra largement du résultat dans les Etats charnières comme la Floride ou le Michigan. Souvenons-nous que dans cet Etat, Hillary Clinton était créditée d’une avance importante par les instituts de sondages mais qu'elle a finalement été devancée par Donald Trump d'une courte majorité, perdant ainsi l'élection présidentielle. L'histoire ne se répètera pas forcément mais une victoire démocrate n'est pas encore acquise, et une majorité au Sénat encore moins.
 

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