Décélération de la croissance pour les marchés émergents

William Davies, Columbia Threadneedle Investments

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Selon la société de gestion Columbia Threadneedle Investments, les perspectives de croissance pour les marchés émergents ont été revues à la baisse.

Les économies ont suivi des trajectoires divergentes au premier trimestre, une nouvelle recrudescence des cas de contamination au coronavirus dans de nombreuses régions du monde ayant entraîné de nouvelles restrictions. Dans le même temps, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont accéléré leurs campagnes de vaccination, ce qui pourrait permettre aux deux pays de rouvrir leur économie bien avant l'été. Le déploiement des vaccins progresse également en Europe, tandis qu'il accuse toujours du retard au Japon. La situation demeure toutefois préoccupante dans de nombreux pays émergents, engagés dans un combat de longue haleine pour ralentir la propagation du virus.

Les Etats-Unis ont profité du plan de relance budgétaire de 1.900 milliards de dollars du président Biden, dont la mise en oeuvre rapide vise à revigorer la croissance et l'emploi et ainsi enrayer l'essoufflement observé fin 2020. Si les autres pays développés n'ont pas bénéficié d’un soutien budgétaire d’une envergure comparable au plan américain, leurs économies se sont néanmoins adaptées aux brusques interruptions et reprises induites par l’évolution de la pandémie et ont mieux résisté que prévu lors des récentes périodes de restrictions de la mobilité.

Le rythme des vaccinations conditionne largement les perspectives de réouverture. Les secteurs du voyage, des loisirs et de l’hôtellerie continuent de souffrir, mais l’avancée des campagnes vaccinales renforce la confiance et laisse entrevoir un avenir plus souriant. La demande latente de services devrait, selon nous, stimuler la croissance au second semestre, engendrant des épisodes de pression inflationniste dont les banques centrales ne tiendront probablement pas compte.

Après avoir soutenu avec succès les marchés financiers grâce à de vastes programmes d'assouplissement quantitatif, les banques centrales vont encore accroître leurs bilans au cours des prochains trimestres, lesquels devraient se maintenir durablement à des niveaux élevés. Les gouvernements auront besoin d’un soutien prolongé pour faire face à l’augmentation des niveaux d’endettement, ce qui freinera un peu plus la croissance potentielle des économies tout en limitant les pressions inflationnistes.

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