Le taux de chômage est resté stable en septembre par rapport à août dans la zone euro, à 6,3% de la population active, selon des données publiées jeudi par Eurostat.
Malgré une faible croissance économique, l’indicateur se maintient à son plus bas niveau depuis que l’office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique.
Sur un an, le taux de personnes sans emploi s’inscrit en baisse de 0,3 point.
Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage a atteint 5,9% en septembre. Inchangé par rapport à août, ce taux se situe également à son point bas historique.
Le marché de l’emploi a globalement bien résisté à la conjoncture morose qui sévit en Europe depuis fin 2022.
La croissance économique souffre de la hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne (BCE) pour calmer l’inflation qui s’était envolée dans le contexte de la guerre en Ukraine. L’institution basée à Francfort a toutefois engagé un assouplissement monétaire depuis juin.
La croissance de la zone euro a été nettement plus élevée que prévu au troisième trimestre avec un PIB en hausse de 0,4% par rapport aux trois mois précédents, avait annoncé mercredi Eurostat.
Sur l’ensemble de l’année, le produit intérieur brut devrait progresser de 0,8%, d’après les dernières prévisions de la Commission européenne.
Le chômage avait nettement baissé en Europe après la mi-2021, grâce à la très forte reprise économique qui a succédé à la récession historique provoquée par la pandémie en 2020. L’indicateur s’est globalement stabilisé depuis le printemps 2023 à un niveau inédit en un quart de siècle.
Quelque 13,04 millions de personnes étaient au chômage en septembre au sein des 27 Etats membres de l’UE, dont 10,88 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique.
Le taux de chômage s’établit à 7,6% en France (+0,1 point par rapport à août), contre 3,5% en Allemagne, selon les données harmonisées d’Eurostat.
Les taux les plus faibles de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,8%) et en Pologne (2,9%).
Les plus élevés ont été relevés en Espagne (11,2%) et en Grèce (9,3%).
Les données d’Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT).
Sont considérées comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.