Zone euro: la croissance s’accélère à 0,7% au T2, inflation record en juillet

AWP

1 minute de lecture

«Bonne nouvelle! L’économie de la zone euro dépasse les attentes au deuxième trimestre», s’est réjoui sur Twitter le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni.

La croissance économique dans la zone euro a fait nettement mieux que prévu au deuxième trimestre, à 0,7% par rapport au trimestre précédent, tandis que l’inflation a battu un nouveau record en juillet, à 8,9% sur un an, a annoncé vendredi l’institut Eurostat.

Si la guerre en Ukraine continue de faire flamber les prix dans les 19 pays partageant la monnaie unique, elle n’a pas encore fait caler l’économie. Après 0,5% de croissance du PIB de janvier à mars, les économistes s’attendaient à un ralentissement marqué. Mais l’activité a été portée par la bonne tenue des services touristiques grâce à la levée des restrictions liées à la pandémie de coronavirus.

«Bonne nouvelle! L’économie de la zone euro dépasse les attentes au deuxième trimestre», s’est réjoui sur Twitter le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni.

Mais il a prévenu que le reste de l’année pourrait être plus difficile. «L’incertitude reste élevée pour les trimestres à venir: il faut maintenir l’unité et être prêt à répondre si nécessaire à une situation qui évolue», a-t-il commenté.

Avec une progression de 0,7% par rapport au premier trimestre, ou +4% par rapport au deuxième trimestre de l’an passé, le produit intérieur brut de la zone euro a fait mieux que celui des Etats-Unis sur avril-juin.

Le PIB américain s’est en effet contracté de 0,9% en rythme annualisé, après un recul au premier trimestre déjà, de 1,6%.

Au sein du bloc européen, la situation est contrastée. La croissance a été forte en Espagne (1,1%), en Italie (1%) et en France (0,5%). Mais l’Allemagne, première économie européenne, a stagné (0%).

L’inflation de la zone euro a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin.

Cet indicateur a atteint chaque mois un nouveau record depuis novembre. Outre l’envolée des prix de l’énergie (carburants, gaz, électricité), les ménages européens sont de plus en plus confrontés à celle des prix alimentaires.

Parmi les composantes de l’inflation, l’énergie a encore connu la hausse annuelle la plus élevée bien qu’en ralentissement, à 39,7% (contre 42% en juin).

Les prix de l’alimentation (y compris alcool et tabac) ont augmenté de 9,8%, après 8,9% en juin.

Ceux des biens industriels et des services ont progressé en juillet de respectivement 4,5% et 3,7%, en légère hausse par rapport au mois précédent.

L’inflation la plus faible a été enregistrée en France (6,8%) et à Malte (6,5%) en juillet. Les pays baltes ont connu les taux les plus forts: 22,7% en Estonie, 21% en Lettonie, 20,8% en Lituanie.

A lire aussi...