USA/Fed: Loretta Mester s’attend à une hausse de taux plus rapide après l’été si l’inflation persiste

AWP

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La présidente de la Réserve fédérale de Cleveland avertit que les mesures pour contrer le renchérissement pourraient faire augmenter le chômage et ralentir la croissance.

Une responsable de la banque centrale américaine (Fed) a affirmé vendredi s’attendre à des hausses de taux supérieures à un demi-point dès septembre si l’inflation ne ralentit pas, en avertissant que les mesures nécessaires pourraient faire augmenter le chômage et ralentir la croissance.

«A moins qu’il n’y ait de grosses surprises, je m’attends à ce qu’il soit approprié de relever le taux directeur de 50 points de base supplémentaires (un demi-point de pourcentage, ndlr) à chacune de nos deux prochaines réunions», mi-juin puis fin juillet, a souligné Loretta Mester, présidente de la Fed de Cleveland.

Et si d’ici la réunion de septembre, «l’inflation baisse, alors le rythme de relèvement des taux pourrait ralentir, mais si l’inflation ne s’est pas modérée, alors un rythme plus rapide d’augmentation des taux pourrait être nécessaire», a-t-elle détaillé.

La Fed a commencé à relever ses taux pour ralentir la demande, d’un quart de point de pourcentage en mars, puis d’un demi-point le 4 mai --la plus forte hausse depuis 2000. Les taux directeurs sont désormais compris entre 0,75 et 1,00%.

«Il sera difficile de mener le nécessaire resserrement de la politique monétaire pour maîtriser l’inflation tout en maintenant des conditions saines sur le marché du travail», a par ailleurs averti cette membre votante du comité monétaire de la Fed, dans un discours vidéo lors d’un évènement organisé par la Banque centrale européenne à Francfort (Allemagne).

«La croissance pourrait ralentir un peu plus que prévu pendant quelques trimestres et le taux de chômage pourrait augmenter temporairement», a-t-elle prévenu.

La veille, le président de l’institution monétaire, Jerome Powell, dont le Sénat vient de confirmer la nomination pour un second mandat de quatre ans, avait averti que contrôler l’inflation ne serait pas indolore.

«Cela prendra sans doute du temps de ramener l’inflation à notre objectif à long terme de 2%», a pour sa part ajouté Loretta Mester.

L’inflation, qui avait atteint en mars son plus haut niveau depuis 40 ans, a un peu ralenti en avril aux Etats-Unis mais est restée très élevée, à 8,3% sur un an, selon l’indice CPI.

«J’aurai besoin de voir plusieurs mois de baisse substantielle de l’inflation avant de conclure» qu’elle a «atteint un sommet», a encore dit Mme Mester.

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