USA: repli de l’activité manufacturière de New York en janvier

AWP

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L’indice Empire State a chuté de 33 points en janvier par rapport à décembre, pour tomber à -0,7 point, pour la première fois dans le rouge après 18 mois de croissance.

L’activité manufacturière de la région de New York a enregistré un léger repli en janvier, pour la première fois depuis juin 2020, selon l’indicateur mensuel «Empire State» publié lundi par l’antenne régionale de la Réserve fédérale (Fed).

L’indice mesurant l’activité générale a chuté de 33 points en janvier par rapport à décembre, pour tomber à -0,7 point. C’est la première fois que l’activité repasse dans le rouge, après 18 mois de croissance.

Les analystes avaient anticipé une croissance de l’activité moins forte en janvier qu’en décembre, mais n’avaient pas prévu cette chute, et voyaient l’indice tomber à 25 points.

«L’activité des entreprises s’est brusquement stabilisée dans l’Etat de New York, selon les entreprises ayant répondu à l’enquête», indique la Fed dans son communiqué, précisant que cela suggère que «la croissance a stagné après une période d’expansion significative».

En effet, lorsque l’indice est supérieur à zéro, cela signifie que l’activité croît; mais dès que l’indice repasse sous cette barre, elle se contracte par rapport au mois précédent.

Mesuré dans une région fortement industrialisée, l’indice d’activité manufacturière de l’Etat de New York est considéré comme un bon baromètre de l’évolution de l’économie américaine.

«Le rapport ne fait aucune mention de la vague Omicron, mais ce n’est sans doute pas seulement une coïncidence que l’indice ait chuté juste au moment où les cas dans l’État de New York atteignaient leur apogée, le 10 janvier; les réponses à l’enquête ont été reçues du 3 au 10 janvier», relève Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics.

«L’activité manufacturière dans l’Etat de New York connaît un démarrage faible en 2022, car les difficultés plus fortes liées au Covid et à la chaîne d’approvisionnement font caler la croissance», analyse également Oren Klachkin, économiste pour Oxford Economics.

Il souligne que c’est «un rappel que le COVID exerce toujours une influence significative sur le cours de la reprise», mais il anticipe une «forte demande (qui) maintiendra une activité soutenue cette année pour les usines de la région, ainsi que de l’ensemble des États-Unis».

Comme lui, les entreprises manufacturières de la région de New York sont majoritairement optimistes pour les six prochains mois, indique cette enquête.

Dans le détail, «les nouvelles commandes ont légèrement diminué, tandis que les livraisons sont restées stables. Les délais de livraison ont continué de s’allonger et les carnets de commandes ont augmenté», a précisé la Fed.

La situation s’améliore un peu sur le front de l’emploi.

Quant aux prix, les indices les mesurant ont baissé, ce qui signifie que leur hausse se modère, mais ils «sont restés élevés», est-il indiqué.

Les usines aux Etats-Unis font toujours face aux difficultés mondiales d’approvisionnement, qui provoquent des pénuries et font grimper les prix. Elles peinent également à trouver suffisamment de main-d’oeuvre, ce qui ralentit leur production, alors même que la demande est forte de la part des consommateurs.

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