USA: l'inflation sur un an ralentit

AWP

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L'indice des prix basé sur les dépenses de consommation s'est replié à 2% sur 12 mois, revenant à son niveau d'avril.

L'inflation sur un an aux Etats-Unis a marqué le pas tandis que les dépenses des ménages américains ont augmenté plus vite que leurs revenus en septembre, selon l'indice PCE publié lundi par le département du Commerce.

Le mois dernier, l'indice des prix basé sur les dépenses de consommation, mesure préférée de la Banque centrale (Fed) pour observer l'évolution des prix, s'est replié à 2% sur 12 mois, revenant à son niveau d'avril. Il était à 2,2% en août et 2,3% le mois d'avant.

Sans les secteurs volatils de l'alimentation et de l'énergie, l'inflation annuelle a stagné à 2%, au même niveau depuis mai.

Sur le mois, l'inflation a avancé de 0,1% comme s'y attendaient les analystes. Mais la surprise a été la hausse de 0,2%, le double de ce qui était prévu, pour l'inflation sous-jacente, sans les prix énergétiques et alimentaires.

Une forte progression des prix des billets d'avions (+5,6%) explique en partie cette hausse plus forte qu'attendue.

Même si globalement les prix apparaissent sous contrôle pour l'instant, la Banque centrale compte toujours relever encore une fois les taux d'intérêt cette année, probablement en décembre.

Un récent rapport de conjoncture de la Fed, le Livre beige, paru mercredi, a montré que les augmentations de salaires et des prix à la production se répandaient.

Selon Andrew Hunter, économiste pour Capital Economics, «avec les hausses de salaires et des prix qui commencent à apparaître au niveau des coûts des entreprises, on s'attend à ce que l'inflation sous-jacente dépasse la cible de la Fed dans les mois qui viennent».

Le mois dernier, les Américains ont continué de dépenser fortement (+0,4%), alors que leurs revenus ont augmenté moins vite (+0,2%).

Cette progression de la consommation s'est reflétée dans la croissance vigoureuse du 3e trimestre. Le PIB américain, tiré par la consommation qui a grimpé de 4% en rythme annuel de juillet à septembre, a affiché une expansion de 3,5%, selon la première estimation du gouvernement publiée vendredi.

Les ménages ont acheté davantage de voitures, reflétant probablement les pertes subies durant le passage de l'ouragan Florence dans le sud-est du pays à la mi-septembre.

Ils ont aussi dépensé davantage dans les services de santé.

«La hausse des dépenses a été forte, aidée par les réductions d'impôts et le dynamisme du marché du travail», a noté Jim O'Sullivan, de HFE.

Mais pour conserver ce rythme de consommation, les ménages ont dû puiser dans leur épargne. Le taux d'épargne est tombé à 6,2% au lieu de 6,4%, son plus bas niveau depuis décembre.

 

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