USA: les ventes au détail reculent de 0,3% en mai par rapport à avril

AWP

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Le fléchissement annoncé par le département du Commerce déçoit les analystes, qui tablaient sur une progression de 0,2%.

Les ventes au détail aux Etats-Unis ont enregistré en mai un recul de 0,3% par rapport à avril, alors que le pouvoir d’achat des consommateurs est fortement diminué par l’inflation qui a atteint un nouveau record en 40 ans.

Cela a déçu les analystes, qui tablaient sur une progression de 0,2%.

Le total des ventes s’est élevé à 672,9 milliards de dollars, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce. Ce montant, s’il est en baisse sur un mois, reste cependant supérieur de 8,1% à celui de mai 2021 du fait de l’inflation vertigineuse.

Les consommateurs ont ainsi été contraints de conserver en priorité les dépenses essentielles d’alimentation et d’essence, dont les prix ont particulièrement grimpé depuis le début de la guerre en Ukraine fin février.

Le montant des ventes enregistrées par les magasins d’alimentation est ainsi en hausse de 1,2% sur un mois, celui des stations-service augmente de 4%.

Ils ont également renoncé à certaines dépenses, car les taux d’intérêt des crédits à la consommation ont augmenté, renchérissant le coût des achats.

Les ventes de voitures et pièces détachées ont enregistré la plus forte baisse (-3,5%). Les magasins d’ameublement et décoration, qui avaient largement profité de la pandémie, ont également enregistré un recul (-0,9%), de même que les détaillants en électroménager (-1,3%).

Les vendeurs en ligne n’ont pas été épargnés (-1,1%).

L’inflation, qui avait ralenti en avril, est repartie de plus belle en mai, atteignant même un nouveau record en 40 ans, à 8,6%.

La banque centrale américaine (Fed) tente de ralentir cette pression sur les prix en relevant ses taux directeurs.

C’est la raison pour laquelle les taux d’intérêt des crédits ont augmenté, ce qui doit permettre de modérer la demande et donc la consommation.

La Fed devrait annoncer mercredi une hausse supplémentaire de ses taux, qui pourrait même être la plus forte depuis 1994.

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