L’indice des ventes des détaillants et restaurants a augmenté de 0,6% en mars, alors que les analystes misaient sur un rebond de 0,4%.
Les ventes au détail aux Etats-Unis ont rebondi plus que prévu en mars, selon les statistiques du département du Commerce publiées lundi.
L’indice des ventes des détaillants et restaurants a augmenté de 0,6%, dopé par les ventes automobiles, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes misaient sur un rebond de 0,4%. Sur un an, les ventes au détail, qui en février ont représenté 494,6 milliards de dollars, sont en progrès de 4,5%.
C’est le progrès mensuel le plus fort depuis novembre. En février, les ventes avaient fléchi de 0,1%.
Les ventes automobiles ont nettement tiré la hausse en mars, grimpant de 2%, le plus fort rythme de progression depuis six mois. Celles d’essence ont régressé de 0,3%.
Sans le secteur automobile, les ventes au détail ont modestement avancé de 0,2%, comme s’y attendaient les analystes.
Outre les voitures, les Américains ont aussi acheté davantage de meubles (+0,7%), d’appareils électro-ménagers et électroniques (+0,5%) et dépensé plus (+1,4%) dans les médicaments et produits de soins.
En revanche, les ventes d’habillement sont retombées dans le rouge (-0,8%) ainsi que celles d’articles de sports et loisirs (-1,8%).
Les ventes en ligne ont toujours le vent en poupe, avançant de 0,8% et de 9,7% sur douze mois.
Les chiffres des ventes de détail donnent une première idée de l’évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance américaine. Mais cet indicateur ne fournit qu’une information partielle dans la mesure où les Américains consomment bien davantage de services.
Ce bon chiffre de mars est vu comme «un signe raisonnablement encourageant» pour l’activité économique, a estimé Andrew Hunter de Capital Economics. «Avec les revenus qui sont aidés par les récentes coupes d’impôts et grâce aussi au fort marché de l’emploi, la croissance des dépenses de consommation devrait continuer à rebondir dans les mois qui viennent», a-t-il assuré.
Pour Jim O’Sullivan néanmoins, même si les ventes présentent un «gain solide», il est en deçà des espérances. «Nous pensions que ce rapport serait plus fort, dopé par les rattrapages de retards dans les remboursements de trop-perçus d’impôts et aussi par les réductions d’impôts». «Nous estimons que la consommation n’a augmenté en rythme annuel que de 1% au 1er trimestre contre 4% au 4e trimestre», souligne cet économiste.
Il rappelle néanmoins que le passage des ouragans au dernier trimestre de l’année dernière avait dopé la consommation, les habitants des régions affectées devant faire des dépenses de réparation ou des achats de remplacement.