Entre le 4 et le 10 juillet, 360’000 nouvelles demandes d’allocation chômage ont été enregistrées, soit 26’000 de moins que la semaine précédente.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont, comme attendu, reparties à la baisse aux Etats-Unis après une hausse surprise la semaine précédente, et atteignent un nouveau plus bas depuis le début de la crise, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.
Entre le 4 et le 10 juillet, 360’000 nouvelles demandes d’allocation chômage ont été enregistrées, soit 26’000 de moins que la semaine précédente.
Les inscriptions avaient alors bondi de manière inattendue. La hausse a même été plus forte qu’initialement annoncé, puisque 386’000 nouvelles demandes avaient été envoyées, selon les données révisées publiées jeudi.
Au total, plus de 13,8 millions de personnes recevaient encore des prestations chômage sous une forme ou une autre au cours de la semaine se terminant le 26 juin, selon les données publiées jeudi, en baisse sur une semaine.
Plusieurs Etats du pays ont décidé de réduire ou même mettre fin aux allocations chômage exceptionnelles versées depuis le début de la pandémie, sans attendre le 6 septembre, date prévue dans l’ensemble du pays pour l’arrêt de ces aides.
Ils y voient en effet l’origine des importantes difficultés qu’ont certains employeurs à trouver des salariés, particulièrement pour les emplois les moins bien payés.
Le nombre de chômeurs indemnisés a particulièrement baissé dans les Etats du Texas et de la Géorgie, relève Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics.
«Les inscriptions dans ces deux États, où les prestations supplémentaires ont pris fin le 26 juin, sont tombées à leur plus bas niveau depuis mars 2020, ce qui suggère que la fin anticipée des prestations pourrait encourager certaines personnes à retourner au travail», analyse-t-elle.
Plusieurs Etats font toutefois face à des recours en justice contre cette décision, et des juges du Maryland et de l’Indiana ont ordonné à ces deux Etats de continuer à verser les allocations.
Selon le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, le marché du travail devrait se rééquilibrer dans les mois à venir.
«Ce sont des gens qui travaillaient en février 2020, ils veulent travailler (...), mais ils peuvent prendre un peu de temps supplémentaire dans de nombreux cas pour chercher un emploi qui paie mieux, ou qu’ils aiment mieux, ou (...) qui leur permet de travailler à domicile», a-t-il commenté mercredi.
«On a du mal à faire correspondre les emplois et les personnes (...) mais je pense vraiment que, dans six mois, ils seront nombreux à avoir repris le travail et les salaires auront un peu augmenté pour les personnes au bas de l’échelle», a-t-il ajouté.
Il s’est également montré confiant mercredi sur le retour à un taux de chômage de 3,5%, celui d’avant la crise. Ce taux s’élevait encore à 5,9% le mois dernier.