USA: les destructions d’emploi ont bondi de 231% depuis janvier

AWP

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Nouveau record: le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas fait état de 1,96 million d’emplois détruits, contre 1,95 million en 2001.

Le nombre d’emplois détruits depuis janvier par les entreprises américaines a bondi de 231% par rapport à la même période en 2019, et atteint un record, selon une étude publiée jeudi par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas.

En août, 115’762 emplois ont été détruits par les entreprises basées aux Etats-Unis. Cela porte à 1,96 million le nombre d’emplois détruits depuis janvier par ces entreprises.

C’est désormais plus qu’en 2001, année au cours de laquelle 1,95 million d’emplois avaient été détruits, et qui détenait le record depuis que ces données ont commencé à être compilées en 1993.

En août, c’est le secteur des transports qui a détruit le plus grand nombre d’emploi, 26.545, soit un total de 131.571 depuis janvier.

«Les compagnies aériennes commencent à prendre des décisions en raison des voyages en baisse et d’une intervention incertaine de l’Etat fédéral (pour soutenir le secteur, NDLR)», et les licenciements temporaires deviennent permanents, souligne Andrew Challenger, vice-président du cabinet, cité dans le communiqué.

United Airlines a ainsi annoncé mercredi que sans une nouvelle aide, 16.000 salariés seraient licenciés en octobre, comme American Airlines qui prévoit de se séparer de 19.000 salariés et Delta qui a averti qu’elle allait congédier 1.941 pilotes.

Mais sur l’ensemble de l’année, c’est le secteur des loisirs qui a le plus souffert, avec 799.051 emplois perdus, dont 17.271 en août.

«Les entreprises comme les travailleurs font face à une incertitude croissante en raison du ralentissement de l’aide économique, de l’approche des élections et des problèmes de garde d’enfants», beaucoup de crèches et d’écoles n’ayant pas rouvert leurs portes, a encore commenté Andrew Challenger.

«De nombreux employés hésitent à retourner sur le marché du travail par peur d’être exposés au Covid. Les parents essaient de déterminer s’ils peuvent renvoyer en toute sécurité leur enfant à l’école ou à la crèche, ou s’ils doivent privilégier l’apprentissage à distance. Dans certains cas, les parents qui travaillent n’ont pas le choix», a-t-il ajouté.

Avant la pandémie, le taux de chômage était à son plus bas niveau en 50 ans (3,5%). En juillet, il s’est établi à 10,2% contre 11,1% en juin.

Le rapport sur l’emploi du mois d’août sera publié vendredi.

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