Entre les 14 et 19 juin, 411’000 personnes ont déposé une demande d’allocations chômage, soit une baisse de 7000 comparé à la semaine précédente.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont baissé moins que prévu et restent au-dessus de la barre des 400’000 demandes, signe que la reprise du marché du travail est plus lente que prévu, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.
Entre les 14 et 19 juin, 411’000 personnes ont déposé une demande d’allocations chômage, soit une baisse de 7000 comparé à la semaine précédente dont les données ont été révisées en hausse. Les analystes tablaient, eux, sur une nette baisse à 380’000 demandes.
Conséquence de deux semaines de hausse des demandes: en moyenne sur quatre semaines, les nouvelles demandes augmentent, à 397’750, soit une hausse de 1500 comparé à la période précédente.
Le nombre total de bénéficiaires d’une allocation chômage augmente lui aussi, à 14,8 millions de personnes au 5 juin (+3756), selon les données les plus récentes également publiées jeudi.
La semaine dernière, le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, avait reconnu que la reprise du marché de l’emploi prenait «plus de temps que prévu».
La Fed avait d’ailleurs laissé inchangée sa prévision de taux de chômage pour cette année, à 4,5% contre 3,5% avant le début de la pandémie.
Jerome Powell a alors relevé une myriade d’obstacles tels que l’inadéquation entre offres d’emplois et profils des chômeurs, la persistance de la peur du Covid pour les personnes occupant des emplois au contact du public ou encore le problème de garde d’enfants.
Pour les personnes les moins qualifiées et occupant des emplois peu rémunérés, elles sont hésitantes à reprendre le chemin du travail alors que les allocations chômage sont plus élevées que leur salaire habituel.
Nombre d’économistes s’attendent à ce que la reprise de l’emploi accélère à l’automne quand les crèches et les écoles vont rouvrir tandis que la fin de certaines aides d’Etat devrait également contribuer au retour au travail.
La plupart des Etats républicains ont commencé à réduire et entendent supprimer dans les prochaines semaines les aides supplémentaires octroyées aux chômeurs depuis le début de la crise, sans attendre leur expiration début septembre.