Dans les cinq jours entre Thanksgiving et «Cyber Monday», les consommateurs américains ont dépensé en moyenne 361,90 dollars, soit une hausse de 16%.
La période des achats de fin d’année a bien débuté pour le secteur de la distribution aux Etats-Unis, selon une enquête publiée mardi par la principale fédération des détaillants (NRF).
Dans les cinq jours entre Thanksgiving, jeudi dernier, et «Cyber Monday», lundi, les consommateurs américains ont dépensé en moyenne 361,90 dollars, soit une hausse de 16% par rapport à l’année dernière, indique la NRF.
Près de 190 millions de personnes ont fait des achats durant cette période, soit 57% de la population du pays.
«C’était un week-end exceptionnel. Les gens sont plus confiants et cette confiance se reflète probablement dans leur attitude», a noté Matthew Shay, le directeur général de la NRF.
L’enquête montre que le commerce en ligne a fortement progressé lors de «Black Friday», vendredi, et que les jeunes Américains ont beaucoup consommé, un plus grand nombre d’entre eux se rendant dans des magasins que lors des années précédentes.
Sur l’ensemble de la saison des fêtes de fin d’année, la NRF prévoit des ventes en hausse de 3,8% à 4,2%, pouvant s’élever jusqu’à 730,7 milliards de dollars.
Mais les analystes ont averti que les chiffres élevés des premiers jours sont dus en partie à la date tardive de Thanksgiving en 2019 (le quatrième jeudi du mois est tombé le 28 novembre cette année).
La NRF souhaite éviter que se répète le scénario de l’année dernière, où, après des débuts solides, les ventes avaient faibli sous l’effet d’une hausse des taux d’intérêt de la Fed, de la paralysie des administrations américaines et d’une escalade des tensions commerciales avec la Chine.
Si l’enquête montre que la guerre tarifaire entre Washington et Pékin est toujours au coeur des préoccupations, les consommateurs américains «ont la faculté de faire la distinction entre leur sentiment, qui reflète leur inquiétude, et leurs actions, qui indiquent qu’ils continuent de faire des achats et sont confiants», a souligné M. Shay.
Mais pour Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics, il faut prendre les premiers chiffres des ventes avec des pincettes.
«La saison des achats de fin d’année a connu une transformation radicale dans la dernière décennie et les nouveaux modèles n’ont pas encore été établis», a écrit M. Shepherdson dans une note.
«Nous ne saurons pas comment les détaillants s’en sont sortis sur l’ensemble de la période et à quel point les dépenses ont augmenté au quatrième trimestre avant d’avoir les données de novembre et de décembre», poursuit l’expert.