USA: la Maison Blanche pessimiste pour le deuxième trimestre

AWP

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Le conseiller économique Larry Kudlow se prépare à un ralentissement de la croissance économique.

La croissance économique des Etats-Unis pourrait être moins forte au deuxième trimestre qu’au premier, a estimé jeudi le conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow.

«Le deuxième trimestre pourrait être plus bas que le premier», a-t-il déclaré à des journalistes en marge d’une intervention au centre de réflexion, le Peterson Institute for International Economics (PIIE).

Tout en concédant que le secteur automobile avait ralenti, il a néanmoins insisté sur la solidité de l’économie américaine citant le faible taux de chômage notamment.

«Je pense que la politique (économique) fonctionne. Depuis quelques années, nous avons une belle évolution à la hausse en terme de croissance», avait-il commenté plus tôt lors de son intervention au PIIE consacré à l’économie et à la politique commerciale américaines.

De nombreux économistes s’attendent néanmoins à un ralentissement économique pour la période avril-juin après une forte expansion au premier trimestre (+3,1%).

La Banque centrale américaine a, elle, déjà fait état la semaine dernière d’une baisse d’activité dans certaines régions comme Boston, Cleveland et Saint Louis au début du deuxième trimestre.

S’agissant de l’épineux contentieux commercial avec la Chine, Larry Kudlow a souligné que Donald Trump était disposé à dialoguer tout en étant prêt à imposer de nouveaux tarifs douaniers si aucune rencontre n’avait lieu avec le président chinois Xi Jinping fin juin au sommet du G20 à Osaka, au Japon.

«Le président Trump a clairement signifié son fort désir d’une rencontre mais la réunion n’est pas encore formellement organisée», a-t-il commenté.

Interrogé sur les conséquences éventuelles si la réunion n’avait pas lieu, il a préféré «ne pas commenter».

«Je dis juste que le président a signifié son fort désir de s’asseoir et de se réunir. Il a aussi indiqué que si la réunion ne se tenait pas, il pourrait y avoir des conséquences», en allusion à l’imposition de nouveaux tarifs douaniers sur les 300 milliards de dollars de biens chinois qui ne sont pas encore surtaxés.

«Mais il préférerait une réunion», a-t-il également ajouté.

Enfin, il a rappelé le problème de fond: le déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux pays au détriment des Etats-Unis.

L’objectif des tractations avec la Chine est ainsi d’obtenir «des corrections et des remèdes au déséquilibre actuel».

Washington veut non seulement réduire son gigantesque déficit commercial avec la Chine, mais encore obtenir d’elle une série d’engagements sur le respect de la propriété intellectuelle, la fin des transferts forcés de technologie, ou l’abandon de subventions aux entreprises d’Etat.

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