USA: la croissance confirmée à 2% pour le 2e trimestre

AWP

1 minute de lecture

La dégradation des investissements des entreprises s’est toutefois avérée plus importante qu’annoncé précédemment.

La croissance de l’économie américaine a été confirmée à 2% au deuxième trimestre, tirée par la consommation mais la dégradation des investissements des entreprises s’est avérée plus importante qu’annoncé précédemment, selon une dernière estimation publiée jeudi par le département du Commerce.

Le net ralentissement de l’expansion de la première puissance économique du monde par rapport au premier trimestre (3,1%) est ainsi confirmé. Il est toutefois conforme aux attentes des analystes. De plus, ce rythme de croissance reste relativement soutenu, tiré par la progression des dépenses de consommation: +4,6% (-0,1 point).

Outre la révision en légère baisse des dépenses des ménages, l’administration Trump a fait état d’une baisse plus importante des investissements des entreprises (-1% contre -0,6% lors de l’estimation publiée fin août). Il faut remonter au dernier trimestre de 2015 pour avoir une baisse plus importante.

Autre bémol, le marché immobilier s’est affaissé un peu plus qu’estimé fin août (-3%). Ce recul devrait néanmoins s’estomper, la Banque centrale (Fed) ayant procédé à deux baisses des taux d’intérêt en juillet et en septembre, ce qui devrait favoriser le crédit immobilier.

Le département du commerce a d’ailleurs fait état cette semaine d’une hausse des ventes de maisons neuves en août.

Dépense soutenues du gouvernement

Du côté des révisions à la hausse pour le deuxième trimestre, le département du Commerce fait état de dépenses du gouvernement plus soutenues, avec un bond final de 4,8% (+0,3 point). Celles-ci enregistrent ainsi leur plus forte hausse en dix ans. Cette progression s’explique notamment par un rattrapage de dépenses liées au «shutdown», la fermeture partielle des services administratifs intervenue à la fin de l’année dernière et au début de cette année.

Sur le front du commerce alors que le président Donald Trump a engagé un bras de fer avec la Chine, les importations ont finalement stagné (-0,1 point) et les exportations ont légèrement baissé (-5,7% au lieu de -5,6%).

Ces données étaient attendues mais les économistes et les marchés ont plutôt les yeux rivés sur le trimestre suivant, qui se termine, d’autant que les indicateurs économiques publiés ces dernières semaines ont été mitigés.

Début septembre, la Fed avait indiqué que l’activité économique aux Etats-Unis avait poursuivi son rythme «modeste» de croissance au cours de l’été, notant que, malgré la guerre commerciale, «la majorité des entrepreneurs restent optimistes à court terme».

Mais parallèlement, le regain de tensions commerciales sino-américaines, survenu en août qui s’est traduit par l’imposition de tarifs douaniers renforcés en septembre, a pesé sur la confiance des consommateurs faisant redouter un frein à la consommation qui tire l’économie américaine à hauteur de 70%.

Depuis, Washington et Pékin sont entrés dans une phase de détente. Alors que négociateurs américains et chinois doivent se retrouver début octobre à Washington, le gouvernement chinois a fait état jeudi d’achat en quantités «considérables» de porc et de soja américains.

Pour l’ensemble de l’année 2019, l’économie américaine devrait ralentir par rapport à l’an passé et refroidir les ambitions de l’administration Trump d’enregistrer durablement une croissance de 3% ou plus.

Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance de 2,6% après +2,9%. Outre les tensions commerciales, l’institution relève que les effets des mesures ayant dynamisé l’économie, telles les réductions d’impôts, commencent à s’estomper.

A lire aussi...