USA: inscriptions hebdomadaires au chômage au plus haut début mai

AWP

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Au cours de la première semaine de mai, 264’000 personnes se sont inscrites au chômage après une perte d’emploi, soit 22’000 de plus que la semaine précédente.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont grimpé début mai, pour la troisième semaine d’affilée. Elles ont atteint leur plus haut niveau depuis octobre 2021, semblant signaler que le marché de l’emploi commence à ralentir, après avoir montré une surprenante vigueur en avril.

Au cours de la première semaine de mai, 264’000 personnes se sont inscrites au chômage après une perte d’emploi, soit 22’000 de plus que la semaine précédente, selon les données publiées jeudi par le Département du Travail. Ces chiffres tendent à montrer un «assouplissement des conditions du marché du travail», a commenté Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

Elle prévoit «que les inscriptions au chômage continueront d’augmenter à mesure que l’économie s’affaiblira et connaîtra une légère récession au second semestre, avec des licenciements plus importants». Elle table également sur une hausse du taux de chômage au cours de l’année, pour culminer autour de 5,3% au premier trimestre 2024.

Les inscriptions au chômage étaient restées exceptionnellement basses depuis un an et demi, sous la barre des 300.000 inscriptions par semaine, alors que le pays connaît une importante pénurie de main d’oeuvre. Le marché de l’emploi aux Etats-Unis avait rebondi de manière inattendue en avril, avec 253'000 emplois créés, contre 165'000 en mars, et un taux de chômage en baisse, à 3,4%, son plus bas niveau depuis 1969.

Une baisse des créations d’emplois et une hausse du taux du chômage sont pourtant attendues pour parvenir à juguler la forte inflation, alimentée, entre autres, par l’importante croissance des salaires liée au manque de main d’oeuvre. La banque centrale américaine (Fed), pour faire ralentir l’inflation durablement, relève ses taux depuis un an. Cela conduit les banques à rehausser le coût des crédits qu’elles proposent aux ménages et aux entreprises, pour peser sur la consommation et l’investissement, et faire cesser l’escalade des prix.

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