USA: Christopher Waller juge «possible» que la Fed rate son atterrissage en douceur

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«Pour l’avenir, nous notons que le marché du travail n’est pas entièrement revenu à son niveau d’avant la pandémie et que l’inflation reste nettement supérieure à l’objectif de 2%», affirme l’un des gouverneurs et Andrew Figura, un responsable de la recherche.

Il est «possible» que la banque centrale américaine (Fed) rate son «atterrissage en douceur», faire baisser l’inflation sans faire flamber le chômage, mais les prévisions restent optimistes, selon un papier co-écrit par un gouverneur de la Fed et publié vendredi.

«Il est possible qu’un atterrissage en douceur ne se produise pas», écrivent dans ce papier Christopher Waller, l’un des gouverneurs de la Fed, et Andrew Figura, un responsable de la recherche au sein de l’institution de politique monétaire.

En effet, souligne-t-il, «pour l’avenir, nous notons que le marché du travail n’est pas entièrement revenu à son niveau d’avant la pandémie et que l’inflation reste nettement supérieure à l’objectif de 2%» de la Fed.

Ils relèvent également qu’»à mesure que l’économie ralentit, les ménages et les entreprises pourraient devenir extrêmement réticents à prendre des risques, réduire leurs dépenses et leurs investissements et commencer à licencier».

«Si cela se produit à l’avenir, nous ne parviendrons pas à un atterrissage en douceur», ajoutent les économistes.

Néanmoins, Christopher Waller et Andrew Figura restent optimistes.

Car, soulignent-ils «bien qu’il s’agisse de risques importants, la plupart des prévisionnistes continuent de prévoir un atterrissage en douceur, avec une hausse modeste du taux de chômage et une baisse du taux d’inflation vers l’objectif de 2%».

«De toute évidence, ils croient également qu’un atterrissage en douceur sur le marché du travail est possible», ajoutent-ils.

Au plus haut de la vague d’inflation qui a suivi la pandémie, «nous estimons qu’un atterrissage en douceur était alors un résultat plausible. Depuis, l’évolution du marché du travail a confirmé cette prédiction», relèvent-ils également.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait déclaré jeudi que l’atterrissage en douceur est «exactement ce que nous observons dans l’économie» américaine.

Elle s’exprimait après la première baisse des taux de la Fed depuis 2020, annoncée mercredi. L’institution a opéré une coupe d’un demi-point de pourcentage, menant ses taux dans la fourchette de 4,75-5,00%.

Le marché de l’emploi en effet a ralenti, et la crainte de la récession a ressurgi. Le taux de chômage était de 4,2% en août.

L’indice PCE de l’inflation, que la Fed veut ramener à 2%, était resté stable en juillet, à 2,5% sur un an, tandis que l’indice CPI est tombé en août à son plus bas niveau depuis février 2021, 2,5% sur un an.

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