Suisse: la météo capricieuse met les acteurs touristiques à l’épreuve

AWP

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«Le mois de juin très pluvieux a illustré la fragilité de notre branche. Les destinations de montagne ont été particulièrement touchées», relève Martin Nydegger, directeur général de Suisse Tourisme.

Les conditions météorologiques au début de l’été ont compliqué la tâche des acteurs touristiques en Suisse. Le premier bilan de la saison estivale est plutôt mitigé, mais l’espoir est grand de se rattraper à l’automne.

«Le mois de juin très pluvieux a illustré la fragilité de notre branche. Les destinations de montagne ont été particulièrement touchées», a relevé Martin Nydegger, directeur général de Suisse Tourisme, lors d’une conférence de presse.

Les régions les plus exposées au tourisme local, à savoir Jura et Trois-Lacs, le Tessin et les Grisons ont particulièrement souffert, alors que dans certaines d’entre elles la part d’hôtes suisses dans les nuitées avoisine les 70%.

La clientèle helvétique, profitant du franc fort, s’est aussi envolée plus souvent hors des frontières. Les intempéries ont également conduit à de nombreuses annulations et les réservations spontanées en ont pâti.

«La situation s’est améliorée en juillet. Et nous espérons bien compenser le début mitigé de la saison estivale par la fréquentation automnale», espère le responsable.

Les villes, qui attirent une clientèle plus hétérogène, tirent par contre un bilan très positif des premiers mois d’été: Bâle, Zurich, Montreux ou Lausanne ont pu conserver leur attrait malgré le mauvais temps. Pour les touristes étrangers, en particulier des marchés lointains, qui réservent leur voyage à l’avance, la météo est bien moins importante.

«Les Américains sont très nombreux. Les élections américaines n’ont pas freiné la demande, comme cela est typiquement le cas», explique M. Nydegger. Cette tendance pourrait toutefois ralentir, alors que les économies pour les voyages lointains des ménages américains constituées pendant la pandémie s’épuisent, d’après les échos des agences de voyage sur place, selon le directeur.

Du côté de la Chine, la situation est moins favorable, alors que les incitations se multiplient pour que les touristes chinois restent visiter leur propre pays. «Je pense que le pic des nuitées observé en 2019 est derrière nous».

L’organisme chargé de la promotion de la Suisse comme destination touristique s’évertue à concilier tourisme et durabilité. De nouvelles offres de voyage en train sur le marché indien ont été notamment développées. De plus, la part des hôtes arrivant de France ou d’Italie par voie ferrée est importante. «Pour l’Allemagne, nous avons une marge de progression importante», note-t-il.

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