Sika accélère encore sur six mois

AWP

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Le chiffre d’affaires s’est enrobé de 18% à 5,25 milliards. L’acquisition des activités d’étanchéité de BASF prend un peu de retard sur le programme. L’action recule.

Le chimiste de la construction Sika a dégagé sur les six premiers mois de l’année un bénéfice net de 598,8 millions de francs, en forte hausse de 21%. Le chiffre d’affaires s’est enrobé de 18% à 5,25 milliards. L’acquisition des activités d’étanchéité du concurrent allemand BASF, baptisées MBCC, prend un peu de retard sur le programme.

La marge opérationnelle a enflé de 40 points de base pour atteindre 16,0%, permettant à l’excédent afférent de progresser plus rapidement que les recettes. L’Ebit a ainsi bondi de 22,7% à 841,9 millions, énumère le groupe vendredi.

L’excédent d’exploitation a accessoirement profité d’un produit de 168,3 millions de la vente d’activités dans les revêtements industriels en Europe, mitigé par des frais pour le rachat de MBCC à hauteur de 28 millions.

«Nous sommes parvenu à largement compenser le renchérissement des matières premières en augmentant le prix des produits et à esquiver les goulets d’étranglement grâce à notre organisation mondiale d’approvisionnement,» se félicite le directeur général Thomas Hasler, cité dans le compte-rendu à mi-parcours.

Croissance robuste, rentabilité nette décevante

A l’exception du bénéfice net, la performance s’inscrit dans le haut de la fourchette du consensus AWP. Les revenus étaient attendus à 5,22 milliards, la marge Ebit à 15,6% pour un résultat de 814 millions. Le bénéfice devait par contre atteindre 603 millions.

La direction reconduit ses ambitions pour l’ensemble de l’année, comprenant une hausse des recettes en monnaies locales de plus de 10%, qui doit amener le chiffre d’affaires à franchir pour la première fois la barre des 10 milliards. L’Ebit devrait croître de manière plus que proportionnelle.

Le groupe vise toujours à l’horizon 2023 une croissance annuelle de 6 à 8% en monnaies locales et une marge Ebit de 15 à 18%. Des optimisation dans l’organisation et l’approvisionnement doivent alléger la base de coûts de l’équivalent de 0,5% des revenus.

Evoquant la nécessaire approbation de l’opération par les autorités de la concurrence, la multinationale zougoise anticipe désormais une finalisation de l’acquisition de la division MBCC de BASF - annoncée en novembre dernier pour 5,5 milliards de francs - «autour de la fin de l’année» en lieu et place du second semestre 2022 initialement.

Les analystes accueillent dans l’ensemble une performance robuste à mi-parcours. UBS note toutefois que l’essor de l’excédent d’exploitation doit beaucoup à des effets de cessions-acquisitions et se serait sans ce facteur avéré inférieur aux projections.

La reconduction de la feuille de route pour l’année en cours et la suivante ouvre la porte à un relèvement du consensus estime pour sa part Vontobel.

A la Bourse, l’action Sika a terminé en recul de 4,0% à 228,10 francs, dans un SMI en baisse de 0,35%.

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