SGS: la rentabilité pénalisée par les confinements en Chine

AWP

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Les recettes depuis le début de l’année se sont établies à 3,3 milliards de francs, en hausse de 5,2% sur un an, ou 6,8% à taux de change constants. L’action recule nettement.

Le géant de la certification et de l’inspection SGS a bouclé le premier semestre sur un chiffre d’affaires en hausse, mais la performance opérationnelle a été pénalisée par les confinements en Chine.

Les conditions de marché ont été difficiles, a reconnu Frank Ng, directeur général, citant la guerre en Ukraine, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, la hausse de l’inflation et les mesures contre le COVID en Chine. «La Chine, notre plus grande filiale, a repris sa forte trajectoire de croissance en juin», a-t-il cependant indiqué, selon un communiqué publié mardi.

Les recettes depuis le début de l’année se sont établies à 3,26 milliards de francs, en hausse de 5,2% sur un an, ou 6,8% à taux de change constants. En termes organiques, la croissance a été de 5,8% en rythme annuel.

Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté a progressé de 0,2% à 458 millions de francs, en raison des confinements imposés en Chine. Hors Chine, la croissance du bénéfice opérationnel ajusté a atteint un taux à deux chiffres. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires s’est quant à lui amélioré de 1,5% à 276 millions.

Au deuxième trimestre, les mesures édictées par les autorités ont fortement pénalisé les deux principaux sites de SGS en Chine, tout d’abord à Shenzhen, pour une dizaine de jours, puis à Shanghai, où la société emploie plus de 5’000 collaborateurs, pendant près de deux mois et demi, a expliqué M. Ng dans un entretien à l’agence AWP.

Effet de rattrapage pour la certification en Chine

Pour certaines activités, notamment la certification et l’inspection, il y aura un effet de rattrapage au deuxième semestre, la tendance ayant déjà démarré en juin, a-t-il indiqué.

Le déclenchement de la guerre en Ukraine a pénalisé l’activité en lien avec les céréales, la principale pour SGS dans ce pays, a reconnu M. Ng. Celle-ci s’est tout d’abord effondrée, mais a repris dernièrement. Si la question des voies d’exportation n’est pas réglée, le groupe ne chôme pas pour autant, d’autant que les opérations de transport par camions ou trains nécessitent plus de volume de travail d’inspection que dans le cas d’un transport par bateau.

Pour les céréales comme pour le gaz, on constate un effet de vases communicants, la baisse de la demande en Russie et en Ukraine étant compensées par une hausse ailleurs. Pour SGS, les volumes devraient donc rester stables, avec cependant un effet de délai, a expliqué le directeur général.

Compte tenu des confinements en Chine, la performance de SGS au premier semestre est robuste, note Jean-Philippe Bertschy, chez Vontobel. Il apparaît que les investissements consentis ces dernières années dans les technologies et la durabilité commencent à être rentables, estime l’analyste.

Chez Bryan Garnier, Bruno de La Rochebrochard évoque un semestre décevant, mais salue la confirmation des objectifs, avec à la clé une marge opérationnelle comparable à celle de 2021. Un message rassurant dans le contexte actuel. L’analyste réitère sa recommandation d’achat.

A la bourse, les investisseurs n’ont que modérément apprécié ces chiffres en deçà des attentes. A 14h03, le titre SGS cédait 3,6% à 2’164,00 francs, alors que l’indice SMI était repassé dans le vert et avançait de 0,33%.

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