Royaume-Uni: l’emprunt public baisse plus vite que prévu

AWP

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L’emprunt net du secteur public est estimé à 21,8 milliards de livres en septembre, le deuxième niveau le plus haut enregistré pour ce mois depuis le début de ces statistiques en 1993.

L’emprunt public au Royaume-Uni a continué de baisser en septembre par rapport à l’année précédente, plus rapidement que ce que prévoyaient les économistes, mais reste historiquement élevé à quelques jours de la présentation du budget par le chancelier de l’Echiquier.

L’emprunt net du secteur public est estimé à 21,8 milliards de livres en septembre, le deuxième niveau le plus haut enregistré pour ce mois depuis le début de ces statistiques en 1993. Mais il est en recul de 7 milliards de livres sur un an, a annoncé jeudi l’Office national des statistiques (ONS).

La recul de l’emprunt public reflète notamment celui des dépenses gouvernementales, alors que les aides liées à la pandémie diminuent, mais aussi une hausse des recettes publiques de 6,2 milliards de livres sur un an, à 62,3 milliards de livres, dopées par la reprise de l’activité économique, selon l’ONS.

«La reprise est bien engagée (...) mais la pandémie a eu un impact énorme sur notre économie et a fait augmenter notre niveau d’endettement», a commenté le ministre des Finances Rishi Sunak.

Lors de l’annonce du budget mercredi, «je présenterai la façon dont nous continuerons à soutenir les services publics, les entreprises et les emplois, tout en préservant nos finances publiques pour l’avenir», a ajouté le Chancelier de l’Echiquier, alors que les programmes de soutien massifs à l’emploi mis en place pendant la pandémie, dont le chômage partiel, ont pris fin au 30 septembre.

Le ministre des Finances «pourra se vanter dans le budget d’avoir réduit l’endettement du gouvernement beaucoup plus rapidement que prévu», selon Paul Dales, de Capital Economics.

L’économiste n’attend toutefois «pas de cadeau majeur» dans le budget alors que le ministre des Finances prône le retour à l’équilibre budgétaire après la pandémie.

Et M. Sunak a déjà annoncé plusieurs hausses d’impôts, qui génèrent de la contestation jusque dans son propre camp: l’impôt sur les sociétés passera à 25% d’ici 2023, contre 19% actuellement, et les prélèvements sociaux augmenteront de 1,25% à partir d’avril 2022.

L’emprunt public sur l’année fiscale qui s’est achevée en mars, fortement marquée par la pandémie, s’est quant à lui élevé à 319,9 milliards de livres, selon la dernière estimation de l’ONS, atteignant 14,9% du Produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni, «le ratio le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale».

Fin septembre 2021, la dette publique s’élevait à 95,5% du PIB, à 2.218,9 milliards de livres, en hausse de 174,3 milliards sur un an.

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