Le géant pharmaceutique Roche a souffert l’an dernier de correctifs de valeur sur ses acquisitions Flatiron Health en 2018 et Spark Therapeutics en 2019, à hauteur de 3,2 milliards de francs. Le bénéfice net s’en est trouvé élagué d’un bon quart à 9,19 milliards de francs.
La multinationale rhénane a sinon renoué avec la croissance, après avoir souffert sur l’exercice précédent de la disparition des recettes liées à la Covid-19. Le chiffre d’affaires a progressé de 3% ou de 7% hors effets de change, à 60,50 milliards de francs, nonobstant un manque à gagner attribué à la concurrence de versions biosimilaires des moteurs de ventes devisé à 1,2 milliard.
La multinationale rhénane a profité d’un essor de 4% à son coeur d’activité dans la pharma, pour un total de 46,17 milliards. Les quatre plus gros succès commerciaux, Vabysmo, Phesgo, Ocrevus et Hemlibra ont livré une contribution étoffée de 3,3 milliards supplémentaires sur un an, à 16,9 milliards. Les recettes tirées des dispositifs de diagnostic par contre se sont amenuisées de 1% à 14,3 milliards, détaille un compte-rendu diffusé jeudi.
L’excédent d’exploitation avant charges d’intérêts et impôts (Ebit) de base s’est enrobé de 8% à 20,82 milliards. Les actionnaires pourront compter sur un dividende agrémenté de 10 centimes à 9,70 francs. Hors toilettage, l’excédent a chu de 13% à 13,42 milliards.
Si les recettes comblent confortablement les attentes des analystes consultés par AWP, rentabilité ajustée et rémunération offerte aux actionnaires déçoivent.
Les analystes consultés par AWP tablaient en moyenne sur des revenus de 60,43 milliards, un Ebit de base de 21,07 milliards et un dividende par bon de jouissance de 9,78 francs.
La direction espère assister sur l’exercice en cours à une croissance hors effets de change de l’ordre de 5%, assortie d’une progression de près de 10% du bénéfice net ajusté. La rémunération des actionnaires est vouée à poursuivre sur une pente ascendante. L’impact des biosimilaires risque de s’avérer similaire à celui observé l’an dernier, a laissé entendre le directeur général Thomas Schinecker en téléconférence.
L’effet de base Covid-19 s’étant désormais complètement évanoui, le groupe entend se maintenir au cours des prochaines années sur la voie de la croissance retrouvée.