Roche: la Confédération signe un contrat pour un médicament contre le Covid-19

AWP

1 minute de lecture

Les premières livraisons sont prévues pour la mi-mai 2021.

Berne disposera bientôt d’un médicament contre le Covid-19. Un contrat a été signé avec l’entreprise pharmaceutique Roche. Les premières doses seront disponibles à la mi-mai pour certains groupes à risque.

Le médicament est constitué d’une combinaison de deux anticorps monoclaux: le Casirivimab et le Imdevimab. Il a été développé par le laboratoire américain Regeneron et l’entreprise bâloise Roche, explique l’OFSP. C’est avec cette dernière que Berne a conclu un contrat pour 3000 doses.

Le nouveau traitement pourra être prescrit à titre exceptionnel à certains groupes de patients à risque, poursuit-il. La Confédération prendra en charge le coût de ces traitements en attendant qu’ils soient remboursés par l’assurance-maladie obligatoire.

Autorisation provisoire

Les anticorps monoclonaux sont des anticorps clonés en culture. Ils sont injectés par voie intraveineuse au patient, afin de neutraliser le virus. Le RegN-Cov2, développé par Regeneron et Roche, avait été déployé à titre expérimental à la fin de l’année passée pour soigner l’ancien président américain Donald Trump.

Les Etats-Unis lui avait délivré une autorisation d’urgence, en novembre 2020, pour le traitement d’une forme légère à modérée du Covid-19 chez les patients présentant un risque de développer une forme grave de la maladie. Dans l’Union européenne, ce médicament est également utilisé sur avis favorable du Comité des médicaments à usage humain.

En Suisse, le RegN-Cov2 bénéficie d’une autorisation provisoire de mise sur le marché, comme le prévoit l’ordonnance correspondante, précise l’OFSP. Des exceptions à la procédure traditionnelle de mise sur le marché peuvent en effet être opérées à condition que le médicament concerné permette, selon les données disponibles, de prévenir et de combattre le Covid-19.

C’est le cas pour le médicament de Regeneron et Roche. Les études cliniques montrent qu’il offre une protection efficace contre les formes graves de la maladie, souligne l’OFSP. Swissmedic précise quant à lui que la procédure ordinaire se poursuit. L’institut procède à l’évaluation des données qui lui ont été et lui seront remises dans le cadre d’une procédure d’examen en continu.

Eviter les hospitalisations

Les montants déboursés pour le nouveau traitement n’ont pas été dévoilés. Le Conseil fédéral avait toutefois annoncé mercredi passé se préparer à l’approvisionnement en médicaments «prometteurs» contre le Covid-19 et libéré 100 millions de francs pour l’achat de médicaments pour les personnes particulièrement vulnérables.

Ces traitements sont notamment destinés aux personnes qui n’ont pas encore été vaccinées, qui ne peuvent l’être pour des raisons médicales ou chez qui la vaccination n’est pas assez efficace, avait précisé le ministre de la santé Alain Berset. Ils doivent offrir une protection contre les maladies graves et empêcher que les patients ne soient hospitalisés aux soins intensifs.

A lire aussi...