Roche: le cocktail anti-COVID de Regeneron limite les décès

AWP

1 minute de lecture

Selon les deux partenaires, le Regen-Cov représente à ce jour le seul traitement aux anticorps monoclonaux identifié par la FDA comme agissant contre les principaux variants.

Regeneron, soutenu dans le développement d’un cocktail d’anticorps contre la pneumonie COVID-19 par Roche, revendique une réduction de 70% de l’incidence d’hospitalisations ou de décès après administration de son Regen-Cov (casirivimab et imdévimab) à des patients à risque, mais pas encore admis à l’hôpital.

L’étude clinique avancée a aussi permis d’observer une réduction de la durée des symptômes de quatre jours en moyenne, précise un communiqué diffusé mardi.

Deux décès ont été constatés dans les cohortes 1200 mg et 2400 mg , contre cinq décès parmi les personnes auxquelles un placebo avait été administré. Tous les patients dans ce volet de recherches présentaient au moins un facteur de risque, à savoir l’obésité et/ou une maladie cardiovasculaire à plus de 50 ans.

Le laboratoire new-yorkais entend désormais présenter ces résultats aux régulateurs, en vue notamment d’une pérennisation de l’autorisation d’urgence octroyée par l’agence sanitaire des Etats-Unis (FDA) en novembre dernier.

Les deux partenaires soulignent que le Regen-Cov représente à ce jour le seul traitement aux anticorps monoclonaux identifié par la FDA comme agissant contre les principaux variants émergents du coronavirus.

Dédaigné en Europe

Genentech, filiale américaine de Roche, avait mis en août dernier ses capacités à disposition de son compatriote Regeneron pour la production du traitement expérimental.

Selon les termes de l’accord, Regeneron sera responsable de la distribution aux Etats-Unis, quand Roche couvrira le reste du monde. La multinationale rhénane sera aussi chargée d’obtenir les feux verts réglementaires en dehors du pays de l’oncle Sam.

Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Union européenne (UE) a statué fin février que le Regen-Cov (casirivimab et imdévimab) pouvait être administré à des patients diagnostiqués Covid-19 ne nécessitant pas encore de ventilation artificielle, mais présentant un risque élevé de développer une forme sévère de la maladie.

Le succès clinique du Regen-Cov risque toutefois de demeurer anecdotique pour Roche, les Etats européens n’ayant de manière incompréhensible manifesté aucun intérêt pour la préparation, à l’inverse des Etats-Unis, souligne Marcel Brand, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

Chez Mirabaud Securities, Olav Zilian n’a intégré aucun revenu de la distribution du traitement dans sa modélisation, doutant justement de la substantialité des recettes en dehors des Etats-Unis.

De fait, le titre Roche n’a guère profité de ces nouvelles. Plombé de surcroît par l’échec la veille au soir d’un programme clinique avancé contre la maladie de Huntington, le bon de jouissance a reculé de 1,7% à 309,35 francs dans le wagon de queue d’un SMI en progression de 0,45%.

A lire aussi...